在索城探索现代建筑

44 avenue Jean Racine La maison a été construite en brique et béton armé en 1934 par Auguste Perret pour une famille qui comptait 9 enfants. Elle est bien plus grande qu’il n’y paraît à première vue et compte 150 m2 sur deux niveaux. Elle est implantée en L perpendiculairement à la rue. Le soubassement de service et le rez-de-chaussée abritant les pièces de vie dont la majorité est orientée au sud. Si elle n’est pas très caractéristique de Perret (on a mis du temps à lui attribuer avec certitude) on retrouve cependant des éléments caractéristiques de l’architecte : rationalité du plan, frise de brique, baies vitrées du sol au plafond rigoureusement distribuées (verticales rythmées par des volets en bois) comme au Havre. La corniche est réalisé en béton bouchardé qui vise à obtenir une texture proche de la roche originelle. Son aspect brut résulte de l’assemblage de granulométries différentes.

40 avenue Le Nôtre Grand prix de Rome en 1944, Henri Colboc a notamment reconstruit l’église Saint-Michel du Havre et produit de nombreuses réalisations en région parisienne mais également en Algérie, au Sahara, en Normandie, et dans le midi... Il a réalisé cette maison pour sa famille mais il est également l’auteur de plusieurs maisons dans le lotissement, dont les numéros 2 et 6 de l’avenue Le Nôtre. Le couple construit cette maison après un an passé aux Étas-Unis où ils ont rencontré Franck Lloyd Wright et Walter Gropius, qui influencent grandement son architecture. La distribution reste traditionnelle avec une aile pour les parents et une aile pour les enfants mais l’espace intérieur s’organise autour d’un foyer de cheminée à l’américaine qui marque la centralité de la villa. Si côté rue elle préserve son intimité, elle s’ouvre sur le parc par de grands vitrages. La maison a été agrandie en 1965, 2000 et 2006 au fur et à mesure de l’agrandissement de la famille. Au 40 bis, Louis ARRETCHE, confrère et proche de la famille COLBOC, a choisi de s’installer sur la parcelle mitoyenne. Il reprend les lignes et les matériaux de la villa de ses amis pour sa propre famille.

35 avenue Le Nôtre Actif entre 1917 et 1967, Pol Abraham devient un des tenants de l'architecture moderne et spécialiste du béton armé en travaillant à la reconstruction des zones dévastées par la première guerre mondiale. Pour le couple Granet, il construit néanmoins une maison en brique pleine qui représente parfaitement le style d'avant-garde de l'époque : une silhouette massive compensée par le découpage des volumes à différentes hauteurs et sur différents plans. Cette composition crée de l'animation et de jeu d'ombre et de lumière sur chaque façade. L'absence totale de décor est caractéristique du style épuré des années 30. Remarquez le détail original des fenêtres d’angle, conçues pour supprimer dans les pièces les parois à contre-jour . Elles sont soulignées par des menuiseries en bois rouge, détail orientaliste dans la composition rationaliste.

3 maison maisons forment un catalogue de styles de René Loiseau : du néo-régionalisme à une esthétique moderne et Art déco, avec l’emploi de toute la palette des matériaux. N°26 av Le Nôtre : maison néo-régionaliste N° 28 av Le Nôtre : maison néo-moderne. Remarquez le soin apporté à l’entrée, aux détails de ferronnerie Art déco, en écho entre la maison et la clôture - motif de volutes récurrent chez Loiseau (clôture, porte d’entrée, éléments de mobilier intérieur...). N° 30 Av Le Nôtre : maisons jumelées en brique des années 50. Les deux maisons sont identiques mais positionnées tête-bêche sur le terrain en angle avec une entrée sur chacune des rues.

19 avenue Le Nôtre Maison construite pour Jacques Gruber, maître verrier du mouvement Art nouveau, auteur de la coupole des Galeries Lafayette. L'architecte Julien POLTI conçoit une structure poteaux-poutres en béton qui permet une grande liberté dans les aménagements intérieurs et affirme la modernité de l’entre-guerre dans cette villa. Cependant la finesse dans le traitement des détails tels que les frises et appuis de fenêtres en brique appareillés, démontrent un attachement à l’héritage de l’architecture classique.

5 avenue Le Nôtre C'est à l'un des plus fameux architecte moderne, Robert Mallet-Stevens, que l'on doit la villa Villa Trappenard (inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques). Il s'agit de l'une des premières maisons du lotissement usant avec une grande sobriété des techniques du béton armé. Elle reprend les composantes de l’architecture moderne chère à l’architecte : corps du bâtiment sur pilotis, toit terrasse, porte à faux de l’escalier extérieur conduisant à la terrasse, fenêtres en longueur, façade libre et absence de décor. La maison est petite mais d’une distribution judicieuse, dominée par un solarium, Les pièces de service (buanderie, débarras, chambre) occupent tout le rez-de-chaussée. Un escalier blanc et noir débouche, au premier, sur le salon / salle à manger. Le sol est constitué d’un très beau parquet associant un quadrillage d’acajou à de petites lattes de bois clair. Des fenêtres en bandeau éclairent le salon par trois côtés.

3 avenue Le Nôtre Le père (Edmond) et le fils (Gabriel) Petit sont installés à Bourg-la-Reine ; ils vont beaucoup travailler sur cette ville en proposant aussi bien des maisons individuelles que des immeubles de rapport. Comme Loiseau, ils savent répondre aux demandes mais créent plutôt dans le style inspiré de la banlieue pittoresque (pierre meulière, briques et pierres apparentes, enduits parfois rehaussés de décors de céramique). Cette maison est de style Art déco avec ses lignes géométriques, son bow-window central, ses ferronneries et décorations de façade (jeux de couleurs de la brique) empruntées au style des années 30.

1 avenue Le Nôtre René Loiseau a construit une vingtaine de maison à Sceaux entre 1930 et 1950 la plupart dans le lotissement. Il sait répondre aux demandes de ses commanditaires et peut aussi bien proposer une maison néo-régionaliste qu’une villa «modern style». Il soigne toujours les détails. Celle-ci est clairement dans le style néo-régionaliste avec ses faux colombages et sa toiture à forte pente.

22 avenue Victor Hugo - Bourg-la-Reine Une Villa-témoin de la révolution industrielle : En 1898, L'entrepreneur François Hennebique achète une parcelle pour y édifier sa Villa conçue pour abriter trois ou quatre ménages au sein d'une même famille. Plus qu'une simple demeure, la Villa est également conçue pour promouvoir la technique du béton armé dont Hennebique, ingénieur, a déposé le brevet. L’emplacement de la demeure est stratégique : en lisière de la ligne de chemin de fer, la tour de quarante mètres de haut impressionne d'emblée les futurs clients lors de leur arrivée en gare de Bourg-la-Reine. Emblème de l’entreprise Hennebique, cette Villa est un véritable manifeste des possibilités techniques et esthétiques du béton armé, réunissant la plupart des systèmes de construction développés par l’entreprise. Les volumes sont agencés de façon complexe et originale — décrochements d’ailes, différences de niveaux, saillies en encorbellement, murs en porte-à-faux, verrières de grande hauteur et baies au percement irrégulier — en intégrant toujours le jardin à tous les niveaux de la maison. Attestant de l’élasticité et de l’étanchéité du béton armé, la tour comprend un réservoir d’eau utilisé pour l’arrosage du jardin suspendu, situé en toiture de la maison.

À l’époque de sa construction le terrain en pointe (angle rue du Lycée et rue Lakanal) se situait dans la campagne environnant le centre ancien de Sceaux. L’architecte a utilisé le fort dénivelé du terrain pour réaliser un bâtiment en terrasse surplombant la rue. Chaque façade de la maison est différente dans sa composition, ses matériaux et ses ornementations. Les motifs des balcons en bois sont repris de constructions antérieures. Les détails en fonte (grilles, descentes d’eaux pluviales, soupiraux) proviennent du catalogue d’éléments dessinés par Hector Guimard pour les fonderies de Saint-Didier. Par rapport au plan des maisons de l’époque plutôt réalisées sur une base carrée, celle-ci, en réponse au profil de la parcelle, propose un plan, en éventail depuis l’entrée située face à la pointe.

45 avenue du Président Roosevelt Côté rue la maison arbore une façade en brique et béton, un peu sévère ; côté jardin/parc elle prend des allures d’hacienda. Le balcon du grand salon ainsi qu’une superbe terrasse de 200 m2 bordées par des arcades, vont chercher le soleil. La façade est dessinée selon des proportions classiques mais intègre des éléments caractéristiques d’un type régionaliste méditéranéennes, de la maison espagnole à la villa de la Côte d’Azur. Remarquez le décor bichrome de brique rouge et noire, typique des années 30. À l’origine la maison était conçue pour abriter trois appartements pour trois générations d’une même famille, ce qui explique la présence de trois entrées. Le soubassement de service, partagé par toutes les habitations, forme socle au bâtiment. Deux escaliers de service desservaient les combles où se situaient les chambre réservées au personnel. L’intérieur est fastueux et ce cadre étonnant a servi de décor à plusieurs films, notamment celui d’Antonioni et Wim Wenders, «par-delà les nuages». Située dans le lotissement du parc de Sceaux, elle en occupait quatre parcelles.

21 rue Paul Couderc Inscrite au titre des Monuments Historiques depuis 2010, cette maison de famille moderne a été construite entre 1949 et 1951 par André Lurçat en bordure du Parc de Sceaux, où il résida et travailla les vingt dernières années de sa vie. Diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Paris en 1923, André Lurçat travaille dans le cabinet de Robert Mallet-Stevens. Il est membre fondateur des CIAM (Congrès internationaux d'architecture moderne) avec, entre autres, Le Corbusier. La maison domine un parc arboré du 850m2. La maison est remarquable par sa fonctionnalité et son inventivité. Elle présente notamment un escalier central à mi-étage qui dessert le rez-de-chaussée et le premier étage. Son plan rationnel et compact qui exploite parfaitement l’orientation du terrain, l’articulation graphique des volumes, les décrochés, les encadrements sobres marquant les ouvertures et le dialogue entre le béton coloré et la pierre confèrent à l’ensemble un aspect sculptural et résolument moderne, dans la lignée des recherches d’André Lurçat sur l’habitat individuel. En 2020, la maison-atelier d’André Lurçat a été acquise par la ville de Sceaux avec pour objectif sa préservation, sa rénovation et sa valorisation patrimoniale et touristique. Au 23-25 se trouve également une autre villa conçue par André Lurçat.

31 rue Paul Courderc Construite en 1954 par l'architecte Paul Nelson pour le banquier Badin, tous deux amis intimes de Georges Braque, la villa suit le principe de la maison suspendue que Nelson avait présentée avant guerre. Des murs latéraux en pierre supportent de grands portiques métalliques auxquels est suspendu l'étage, libérant les volumes intérieurs de tout support. Fernand Léger est également intervenu pour la mise en couleur des éléments pleins des claustras de façade.