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Créé en 1996 à l’initiative de passionnés de la vie rurale, ce musée démontre le fonctionnement de la vie rurale au fil du temps. Installé dans une ancienne ferme du XIXème siècle, il expose une multitude d'objets traditionnels de la campagne et d'outils agricoles. Les bénévoles vous y accueillent pour un tour descriptif du fonctionnement des machines ou objets ayant servi dans la vie rurale passée.

Construite par l’architecte Gaston DOISY (1905-1992), son architecture prend en compte les contraintes financières de l’époque de l’après Seconde Guerre Mondiale. En effet, entre 1945 et 1965, le France reconstruit 2500 églises dont 69 dans le Nord suite aux destructions dues aux bombardements. Notre église d’origine du XIIIème a été bombardée en 1943 par erreur par un aviateur allié. Le clocher resté debout date de 1777. L’édifice est entièrement illuminé par un vitrail en dalle de pierre remarquablement réalisé par le maître verrier Gabriel LOIRE (1904-1996). Le lieu peut accueillir jusqu’à 400 fidèles.

De son nom Ronny Louis Edmond COUTTEURE est né à Wervicq en 1951. Sa famille s’installa ensuite à Tourcoing où il suivra toutes ses études secondaires. Homme de spectacle et de radio, il suivra des cours au théâtre à Paris avant de revenir sur ses terres du nord où il deviendra un fervent défenseur de la culture et du patrimoine du Nord. Installé à Fretin, il aimera y animer des cours de « biérologie » dans son estaminet-théâtre. Il se suicide en 2000 à la surprise de son public. Son corps est inhumé au cimetière de Fretin. La ville de Fretin offrira son personnage au géant de la ville.

Fondé au XIIème siècle et reconstruit plusieurs fois, seul son portail reste d’origine avec en rajout de pilastres au XVIIIème siècle. Le Duc de Marlborow y aurait séjourné lors du siège de Lille. Tel qu’il est présenté aujourd’hui, soit de l'époque du XIXème siècle, il fut construit par Edouard Henri de Wastelier du Parc (1831-1909) qui fut maire de Fretin. En novembre 1939, le roi Georges VI y séjourna lors de la tournée des troupes britanniques sur les terres du Mélantois. Lors du conflit 14-18, les propriétaires de l’époque y ont caché leurs argenteries. On dit que ce trésor se trouverait toujours sous les dalles de l’usine Flint Group France (Usine de fabrication et distribution d’encres liquides et grasses) qui occupe, à présent, le lieu.

Le long de la Marque, qui prend sa source à Mons-en-Pévèle pour se déverser 31km plus loin à l’embouchure de la Deûle à Marquette, les marais de Fretin s’étendent sur environ 3km. Plusieurs observatoires, passerelles et aires de jeux agrémentent la visite du lieu.

Longtemps laissé en son état naturel, le marais de Bonnance est devenu une réserve départementale ornithologique après de nombreux travaux d'aménagements en 2007. Cette zone protégée est équipée d'abris pour observer les oiseaux en toute discrétion. Ainsi de nombreuses espèces peuvent y vivre et se reproduire en toute tranquillité.

On suppose qu’ici, le 27 juillet 1214, à l’ombre du frêne qui surplombait la source, Philippe Auguste se désaltéra avant d’attendre la messe et de partir combattre les ennemis lors de la bataille qui eu lieu à Bouvines. Récemment restaurée, la fontaine Saint-Pierre est un site chargé d’histoire et d’anecdotes. Jadis, on venait de très loin puiser l’eau de cette fontaine qui était réputée pour guérir les problèmes oculaires.

Felix DEHAU (1846-1934), maire de la commune, en 1878, immortalisera la célèbre bataille de Bouvines par un sanctuaire lors de la reconstruction de l’église Saint-Pierre. Il demandera à couvrir les 21 baies de l’édifice par de somptueux vitraux relatant cette fameuse journée du dimanche 27 juillet 1214. Ces vitraux, créés par le Maître verrier lorrain Emmanuel CHAMPIGNEUL (1860-1942), ont, pour certains d’entre eux, été présentés à l’exposition universelle de 1889 à Paris, avant d’être définitivement fixés dans l’église. Bien-entendu, ils sont tous classés aux monuments historiques depuis 1981.

Située sur le chemin de Cysoing qui menait jusqu’à Bouvines, la ferme a été construite au XVIIIème siècle à l’exacte intersection où, au Moyen-Âge, on pendait les criminels condamnés à mort par la justice de Cysoing. L’édifice en brique et en pierre a été construit autour d’un colombier. Les colombiers étaient le privilège de seigneurs qui en assureraient son élevage. En effet, la fonction de « courrier » fera du pigeon un instrument de pouvoir. Ce qui explique le privilège de colombier accordé aux nobles. Les messageries seigneuriales et royales monopolisaient le droit de possession de colombier, se conservant ainsi l’avantage de déguster sa chair fine et de profiter de son engrais naturel. C’est à partir de la Renaissance, au XVIIème siècle, que les grands domaines, fiefs, laïcs ou religieux, s’équipèrent d’un colombier. On en recense alors plus de 4000 sur toute l’étendue du royaume. Notre colombier ne déroge pas à la règle par sa construction, en 1688, à l’initiative de l’aîné des fils du Comte de Corroy, Joseph-Ignace de Nassau, également heureux héritier du château du même nom le long de la Loire. Il sera malheureusement détruit en 1970.

L’église Saint Nicolas, dont la tour a été édifiée entre 1517 à 1527, a été plusieurs fois restaurée et agrandie au cours des siècles avec les mêmes matériaux (grès du Douaisis pour les soubassements et pierres de Lezennes). L’édifice a gardé une belle homogénéité qui lui donne l’aspect d’une construction d’une même époque. Le cordon sculpté de la tour et ses culs de lampe sont remarquables. En 1971, un incendie l’a complètement ravagée, détruisant ses œuvres d’art. Elle fut restaurée et rendue au culte 2 ans plus tard. Elle a bénéficié depuis d’un ravalement et d’une consolidation des murailles extérieures. A l’intérieur, on y trouve des confessionnaux datant du XVIIème, des fonds baptismaux du XVIème et du XVIIème siècle. Mais le trésor reste incontestablement le bas relief polychromé de la vierge en majesté datant du XVème siècle.

Autour de l’an mille, sont construites des mottes castrales ou mottes féodales. Il s’agit d’un remblai de terre de forme circulaire, entouré d’un fossé, suffisamment volumineux pour y occuper en son sommet une palissade, un fortin de bois et un donjon. Soit un château fort primitif souvent occupé par le seigneur du lieu offrant ainsi la protection du territoire. La motte de Fretin, construite au Moyen-Âge, sur un socle au diamètre de 30m s’élevant sur 10m, pour un volume total d’environ de 5000m3 de terre, on pense qu’avec les moyens de l’époque, une trentaine d’hommes auraient assuré sa construction durant 20 jours. Bien que classée monument historique en 1978, elle se perd dans un paysage urbanisé. A tel point qu’en 2014, un agriculteur de Steenvoord, viendra se servir de sa terre pour reboucher les trous de son chemin agricole. Il en écopera une amende de 3000 euros.