La Balade des Loriers

À la suite d’un legs de Marie-Thérèse Loriers en 1873, sa demeure fut transformée en home pour personnes âgées, le revenu des terrains légués aux communes par la testatrice subvenant aux besoins des pensionnaires. L’hospice fut inauguré en 1889. Après la Seconde Guerre mondiale, l’hospice se transforma en l’hôpital « Saint-Joseph ». Le fonctionnement de l’établissement fut alors épaulé par l’arrivée de plusieurs religieuses (infirmières et accoucheuses de formation) de la Congrégation des Sœurs Franciscaines du Sacré-Cœur de Louvain. Après la fermeture de l’hôpital dans les années 1960, les bâtiments hébergèrent une maison de repos pour personnes âgées. Il attend aujourd’hui une nouvelle attribution, depuis la construction du nouveau home Loriers à Hannut en 2015.

L’ancienne maison communale, à front de rue, et l’ancienne école communale située à l’arrière du monument aux morts datent de la seconde moitié du XIXe siècle. La maison communale servait principalement de logement pour l’instituteur ; quelques pièces y étaient réservées comme bureau du secrétaire communal et de salle des mariages. Après la fusion de la commune avec Hannut, les bâtiments ont été agrandis et transformés pour héberger l'asbl « La Passerelle ». Cette asbl est un Service Résidentiel de nuit et de logements supervisés pour personnes déficientes mentales adultes (déficience légère et modérée).

La chapelle de Notre-Dame du Perpétuel Secours est située rue de Wasseiges, sur l’îlot triangulaire situé au milieu du carrefour avec la rue Loriers.

Cette importante retenue récupère les eaux de ruissellement qui dévalent des campagnes avoisinantes. Autrefois, lors de violents orages, les eaux chargées de limon provoquaient de véritables crues dans le village et y déposaient une épaisse couche de boue. Les eaux du bassin d’orage, aux abords arborés, se révèlent assez poissonneuses. Le site a été aménagé en un agréable parc.

La fin de la ruelle Massa se trouve au point culminant du village de Crehen (154 m au-dessus du niveau de la mer). Nous pouvons y admirer le paysage alentour.

L’église de Crehen, d’architecture assez modeste, fut reconstruite vers 1840. Elle abrite un riche mobilier en chêne réalisé par Corneille Janssen, un ébéniste de Saint-Trond. Elle est dédiée à Sainte Gertrude (626-656), fille de Pépin de Landen, qui fonda à Nivelles l’une des plus remarquables abbayes de son temps. Elle est la patronne des voyageurs, préserve des fièvres et est invoquée contre les souris et autres rongeurs. Il n’est pas impossible que ce lieu de culte remonte à l’époque carolingienne.

Le chemin que nous parcourons à présent est très ancien. Cette « vieille voie de Liège » est une ancienne chaussée romaine secondaire qui reliait Nivelles à Liège. Elle traversait Wansin, Thisnes, Crehen, Villers-le-Peuplier et Lens-Saint-Remy avant de rejoindre la chaussée principale Bavay-Cologne à Tourinne-la-Chaussée.

Les prairies situées entre la rue de la Gohale et la rue de la Victoire, d’une superficie d’environ quinze hectares, portaient autrefois le nom de « Paradis Hardy ». Les bâtiments du n° 20 de la rue de la Gohale faisaient autrefois partie de la ferme de Léonard Hardy, important rentier-propriétaire fermier au XIXe siècle.

En face de l’église, le « manoir Melchior Hardy » est un remarquable ensemble protégé par une grille monumentale en façade, s’ouvrant sur un bel écrin de verdure. Il a été aménagé dans la première moitié du XXe siècle. L’ancienne grange, en face du logis, est datée de 1857.

L’église Saint-Martin se dresse au sommet d’une butte et forme avec celle-ci un site classé. Sa tour romane de trois niveaux est formée d’un noyau du XIIe siècle en moellons de grès sur un soubassement en silex. Il a été profondément reconstruit en blocs de calcaire au rez-de-chaussée et au premier étage, en briques et calcaire au second. Il s’agissait au départ d’une tour de défense percée de meurtrières, construite par les villageois. À l’époque, aucune porte n’y était percée au niveau du sol. La porte actuelle date de 1826 : elle est l’œuvre du tailleur de pierres Jean Wilmart. La tourelle d’escalier en moellons de grès a été ajoutée au XIVe siècle. Les chanoinesses d’Andenne fondèrent dès 1235 l’église paroissiale Saint-Martin, qui fut construite à proximité immédiate de la tour de défense. Le chœur et la nef de cette église furent reconstruits en briques en 1768-1769. L’originalité de l’église réside dans la toiture octogonale caractéristique de la tour.

La chapelle Notre-Dame des sept douleurs date de 1930. Elle se trouve rue Saint-Martin, à côté du n° 3. Elle est construite en briques rouges, avec des briques de parement blanches, et est fermée par une grille en fer forgé.

En pleine campagne, sur le chemin agricole qui prolonge la rue de l’Enfer, la chapelle du Clerc est un petit oratoire rectangulaire du XIXe siècle, en briques peintes, sous un toit en bâtière de toile goudronnée. Elle se caractérise par un fronton circulaire dépassant la toiture et une porte métallique à barreaux. Elle contient entre autres un Christ en croix.

Accolée à un mur de clôture en blocs de ciment, dans une cour privée, la chapelle Notre-Dame-de-Lourdes a été construite entre les années 1930 et 1935, rue Al Bunée, en face du n° 11. Elle a été récemment restaurée par ses propriétaires.

La chapelle Notre-Dame de Lourdes, située dans « li pisinte di dzeur » (le chemin d’en haut), se trouve au milieu des prairies et offre une vue intéressante sur l’église et le village.