Veretz - Sentier des Lavandières

(29 mai 1883 - 16 avril 1989) Poète et chansonnier anarchiste, issu d’une famille socialiste et anticléricale, il a développé très jeune des idées libertaires. Prônant l’épanouissement complet de l’individu dans la fraternité, sa poésie, sociale et révolutionnaire, exprime ses idéaux pacifistes mais aussi l’amour de la vigne qu’il cultivait. Eugène Bizeau était un membre de la Muse Rouge, groupe de poètes et chansonniers révolutionnaires. Né à Véretz, il vécut en Auvergne jusqu’à son retour dans son village natal à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, où il s’installa avec son épouse au 27 de la rue Chaude. Anne, son épouse, et Max, leur fils, ont également publié des poèmes. Extrait du poème « À mes amis de Véretz, fleur de Touraine » où il décrit des quartiers de Véretz : Parmi tant de jolis villages Sur les bords de l’Indre et du Cher, Plus ancien que le Moyen-Age, Il en est un qui nous est cher. [...] Tout le long de la « Vieille rue» Où fut l’aqueduc des Romains, Dans le roc, à l’abris des crus, Les Foyers d’ancêtres lointains... Fuyant le tumulte des villes, Nous trouverons calme et fraîcheur Sous les verts peupliers des «Isles» Dans le paradis des campeurs. Loins des rochers et cascatelles, Au «Vieux Moulin » riants chalets, Mais la Meunière, où donc a-t-elle Perdu sa guimpe et son bonnet ? [...] Son tombeau est visible au cimetière municipal, côté du Grand Peu. Dessinée par sa femme Anne, une statue en fibre de verre représentant une femme nue assise orne la tombe du poète Eugène Bizeau. Il s’agit d’une œuvre du sculpteur Charles Correia.

Témoin privilégié du passé, le château de Véretz aurait, notamment, abrité la signature d’un des plus célèbres actes royaux de France : l'édit de Nantes. Promulgué par Henri IV, ce texte aussi appelé « édit de pacification » ou « paix de Véretz » instaure la paix religieuse entre catholiques et protestants en avril 1598, vingt-six ans après le massacre de la Saint-Barthélemy. À l’époque, le château appartient alors à Pierre Forget, conseiller catholique du Roi. Après l’époque médiévale, le château est modifié au gré des familles de la noblesse auxquelles il échoit. Durant cette période de Renaissance, il dote son parc de jardins à la Française, de labyrinthes, de bassins et d’une magnifique terrasse qui surplombe toujours le Cher. Au fil des âges, il accueille nombre d’hôtes illustres parmi lesquels Madame de Sévigné, Voltaire, La Rochefoucauld, La Duchesse de Mazarin ou encore la Princesse de Bourbon-Conti. Madame de Sévigné faisait d'ailleurs l'éloge de la beauté des lieux en 1675 : « sa maison passe tout ce que vous n’avez jamais vu de beau, d’agréable de magnifique, c’est pays plus charmant qu’autre qui soit sur la terre habitable... Je n’en finirais point »

Construite au cours du XVIe siècle, elle est consacrée par Odart, évêque de Troyes en 1519. Le clocher est quant à lui plus ancien et date du XIIe siècle. Inscrite au titre des monuments historiques depuis 1933, elle dispose de vitraux et de fresques remarquables.

Commandée par l’abbé d’Effiat en 1672, la fontaine est réalisée par le sculpteur tourangeau Pierre Vaughelmod de la paroisse de Saint-Étienne. Le bassin quant à lui est l’oeuvre du maçon Bienvault. Bacchus est le dieu romain de la vigne, de la fête et du vin. Il est l’équivalent de Dionysos dans la mythologie grecque.

Les Mariniers du Jean Bricau proposent des balades sur un fûtreau traditionnel de 12 mètres de long pour découvrir le Cher. www.tourisme-montlouis-vouvray.fr/naviguer-en-eaux-calmes/

Cette maison de tuffeau au toit pointu date des années 1500. Gabrielle d'Estrées y aurait résidé. Née au château de la Bourdaisière à Montlouis-Sur-Loire en 1573, elle était la favorite d’Henri IV. Quand le roi souhaitait la voir, il se faisait annoncer à sa belle par un feu allumé sur la lanterne de Rochecorbon. Gabrielle empruntait alors le souterrain qui, passant sous le Cher qui liait le château de la Bourdaisière à la Villa Gabrielle à Véretz. La légende raconte que la belle avait pris l’habitude de se baigner à Véretz, dans les eaux du Cher et qu’elle y disposait d’une « maison de bain », où elle se dévêtait. A l’époque, on ne se lavait pas et on se baignait encore moins. Dans cette maison, Gabrielle rencontrait ses amants, ainsi que le roi Henri IV, à qui elle donna trois enfants. En mars 1598, Henri IV et Gabrielle marièrent leur fils, César de Vendôme, au château de Chenonceau. Ayant l’esprit ouvert et tolérant, elle poussa Henri IV à rédiger et à signer l’Édit de Nantes, édit qui fut rédigé au château de Véretz. Décédée à 26 ans en 1599, elle eut des funérailles nationales.