Sentier nature du Vallon de Gasques

Les vergers anciens attirent des hôtes particuliers habitués de ces milieux. La chouette chevêche, aux yeux d'or, peut nicher dans les cavités des vieux pommiers ou poiriers. Les fruits attirent souvent quelques oiseaux bien gourmands : Gros-bec casse-noyaux pour les cerises et Loriot d'Europe pour les figues. De nombreux insectes attirés par les fleurs et fruits sont les proies privilégiées en soirée de plusieurs espèces de chauve-souris. Un cortège d'orchidées assez diversifié mais commun est présent entre les rangées de fruitiers : Orchis pyramidal, bouc et pourpre, Ophrys abeille et Ophrys bécasse, et un peu plus rare, le Sérapias à labelle allongé.

La prairie humide est bordée par une mégaphorbiaie hygrophile d'ourlet planitiaire : un habitat d'Intérêt Communautaire (en danger de disparition, vulnérable ou rare en Europe) qui se compose de végétation vivace, dense et à hautes herbes (1 à 1,5 m) et qui se développe en général sur les rives de cours d'eau soumises à des inondations périodiques. Dans l'ENS, elle a profité de l'effet de lisière en position de bas-fonds, entre la prairie et le boisement d'aulnaie, pour se développer. Elle héberge une biodiversité rare et luxuriante !

La Communauté de Communes des Deux Rives a créé un ensemble de mares de tailles, d'expositions et de typologies différentes (mares forestières et de lisières) sur l'ensemble du site, venant compenser la disparition du plan d'eau, tout en offrant une plus grande diversité de milieux permettant d'accueillir une biodiversité riche. Les berges ont été reprofilées en pentes douces pour favoriser le développement de la végétation aquatique et hélophyte, et recreusées en longueur pour favoriser le vol au-dessus de la surface de l'eau des chauves-souris du site Natura 2000 "Cavités et Coteaux Associés en Quercy-Garonne" qui y chassent et s'y abreuvent.

L'aulnaie marécageuse, pour se maintenir, est dépendante de la proximité d'un cours d'eau ou d'une nappe aquifère. Ici, elle est soumise aux inondations périodiques du ruisseau reméandré de Barbe. Ce dernier est alimenté par deux sources : une principale entre les lieux-dits de Barbe et de Croix d'Astel, et l'autre, secondaire, près de Granges Hautes, puis il rejoint le ruisseau de Carretou, de l'autre côté de la D46, en limite de l'Espace Naturel Sensible.

Une petite surface (120 m²) des pelouses sèches est en "Pelouse sèche semi-naturelle et faciès d'embuissonnement sur calcaires", habitat d'intérêt Communautaire, principalement dominée par des graminées dont les plus fréquentes sont du genre Festuca/Bromus accompagnées par quelques orchidées ou hélianthèmes... La forte pente limite l'embrousaillement, mais elle se referme au Nord (en haut de pente) avec des formations à fruticées, notamment prunelliers/églantiers (et des ormes champêtres à préserver). Le Plan de Gestion prévoit d'étendre ce milieu rare sur la partie nord du site, tout en maintenant sur certains secteurs des faciès buissonnants favorables à la nidification et au nourrissage de l'avifaune méditerranéenne, notamment pour l'Alouette lulu...

La commue de Gasques se situe sur une serre (crête étroite et longue de plusieurs kilomètres, entre deux vallées parallèles découpant un plateau calcaire) délimitée par deux rivières, la Séoune et la Barguelonne, s'écoulant du nord-est vers le sud-ouest jusqu'à la Garonne. Cette portion de plateau a été entaillée par de petits cours d'eau affluents de ces rivières, formant ce paysage emblématique du vallon du ruisseau de Barbe avec ses falaises et sources discrètes.

Vous trouverez mes larves souvent en surface de l'eau pour profiter d'eaux plus chaudes. À l'état de larve, je suis reconnaissable à la présence d'une petite tache claire à la base de chaque patte. Adulte, on me voit souvent, après les pluies, déambuler lentement, sur les routes et chemins boisés. Je suis la... salamandre tachetée !