Alligny en Morvan - Lac Saint Agnan 46Km

Historique et description de l'élément Le Morvan fut traversé par deux lignes du « Tacot » (chemin de fer économique à voie étroite) des années 1900 jusqu’à la fin des années 1930, avant le développement des autocars : Corbigny-Saulieu et Château-Chinon-Autun. Ces petits trains (3 à 4 wagons) quotidiens transportaient les gens et des marchandises diverses : bétail, volaille, bois, chaux, pierre. De nombreuses gares et haltes ponctuaient les itinéraires. Les arrêts y étaient assez longs, les wagons manœuvrant pour charger le bois de chauffage, les étais de mine, les traverses de chemin de fer, et les produits d'épicerie (dont le vin). À la sortie nord-est du bourg, la gare du tacot d'Alligny se trouvait sur la ligne Saulieu-Corbigny. Le tronçon de Corbigny à Ouroux fut inauguré en 1901 puis prolongé jusqu'à Alligny dès le 2 décembre de la même année. En juillet 1903 est ouvert le tronçon entre Alligny et Saulieu. Un autre arrêt existait à Fetigny. Le trafic voyageur fut interrompu en 1931, et celui des marchandises en 1936. Le dernier passage du tacot eut lieu le 15 mars 1939. Les voies furent démontées ensuite rapidement. Aujourd'hui, malgré quelques modifications (hangar à marchandise et toiton ajouté), son aspect de gare est encore lisible, avec un bâtiment rectangulaire (9mx8m) sur deux niveaux, qui accueillait les voyageurs au rez-de-chaussée avec le bureau-guichet et l'appartement du chef de gare à l'étage. La gare était flanquée d'un hangar (6x5m) à marchandises et les toilettes, en extérieur, sont encore visibles. Un petit local abritait la lampisterie. L'ensemble bâti en moellons enduits et briques est couvert de tuiles.

Historique et description de l'élément À Champcommeau, un pont en dalle de granit permet de franchir le Ternin. La tradition appelle ce genre de pont "le pont romain" mais plus par ancienneté que par datation précise. Ces dalles sur ruisseaux étaient très nombreuses en Morvan et nécessitaient une certaine technique de pose et d'entretien. Antérieurs aux années 1840, les ponts en pierre ou autres ouvrages (en pierre-bois ou bois), étaient trop rares en Morvan pour ne les pas mentionner. Il fallut attendre les années 1840-50 et suivantes pour voir se développer le réseau routier du Morvan et aussi la construction de nombreux ponts en pierre. Sur certaines rivières, en sus du passage à gué, on pouvait trouver une passerelle charpentée tout en bois, afin que piétons, cavaliers et selon la route, attelages, « passent à sec ». Pour les ruisseaux et rus, une dalle de granit (ou pierre) ou une poutre pouvaient être posées entre deux rives.