MÉOUNES-LES-MONTRIEUX - Autour de la Vierge

L’église de Saint-Eutrope est un édifice du XVIe siècle dont la construction a débuté en 1540. Elle sera progressivement agrandie en raison de l’accroissement de la population. Ainsi, la nef dite de Saint-Eutrope, à gauche en entrant, a été construite en 1666 tandis que celle dite du rosaire, en entrant à droite, a été bâtie en 1678. Le clocher de l’église, construit en 1615, se différencie de ceux de la région qui possèdent en général un campanile en fer forgé.

La présence de l’eau a été un facteur déterminant dans le développement de Méounes-lès-Montrieux. En plus d’assurer la consommation quotidienne des villageois, elle a permis l’installation et le développement d’activités agricoles et artisanales. La Lône, qui traverse le village, a fait fonctionner divers moulins à huile, à farine et à sumac durant plusieurs siècles. En contrebas de la Montée des Anciennes Écoles , le lavoir de l’Espancier était un lieu de rassemblement quotidien pour les femmes.

Sur cette place, on trouve la fontaine des quatre saisons. Inscrite aux Monuments historiques, elle doit son nom aux quatre masques représentant les quatre saisons reversant leur eau dans un bassin. Elle est surmontée en 1905 par un buste de la République, situé aujourd’hui sur la fontaine de la Grand rue, que vous pourrez observer sur le chemin de retour. Cette place doit son nom à l’ancien groupe scolaire du village comprenant une école de garçons et une de filles, qui fut construit en 1905.

Placée au sommet de l’ancien village médiéval de Méounes, cette statue est surnommée « La Vierge du château ». Une première œuvre a été sculptée en 1866 par le moine Alphone Ducat, chartreux à Montrieux. Elle a été détruite par un orage et remplacée par une nouvelle statue réalisée par le Frère Théophane Gadenne et mise en place en 1997. Dominant le village, la vierge se tient debout sur la partie supérieure d’une sphère, les mains ouvertes et tendues en signe de protection des habitants.

Les premières traces d’implantation à Méounes remontent à la préhistoire, mais c’est au Xe siècle que la première mention de Villa Melna apparaît. Au XIIe siècle, le village devait être cantonné autour de son château à flanc de colline. Le déperchement progressif du castrum s’achève au début du XVIIe siècle. Les maisons s’installent dans un premier temps de part et d’autre de la Grande Rue, le long de la Lône, pour ensuite s’organiser autour de l’église.

Le chêne pubescent fait le lien entre les zones climatiques méditerranéenne et tempérée. C’est l’arbre des Rois de par la noblesse des usages de son bois. Mais c’est aussi l’arbre des pauvres qui bénéficiaient de ses glandées, de ses truffes, de son bois dur pour le charbonnage, de son écorce pour les tanneries. On le reconnait aisément à la forme de ses feuilles, veloutées quand elles sont jeunes, ses glands et son écorce. Puissant et solide, il symbolisait la force, la sagesse et la longévité.

Dès que l’on coupe le tronc d’un feuillu, il va produire des rejets à partir de la souche, ce qui donne un arbre à troncs multiples ! On appelle ça un « taillis », une technique de gestion forestière qui permet la production de petit bois dans un délai court, très pratique pour le chauffage et la fabrication de charbon. Aujourd’hui ces arbres témoignent de la gestion forestière et l’activité charbonnière d’antan.