MOISSAC-BELLEVUE - La plaine

Au milieu du XIXe, Moissac-Bellevue comptait au total 260 habitants, 200 au cœur même du village. Mais l'eau manquait et les habitants devaient s'approvisionner à la "font vièio", située au bas du village, à 600 mètres, puis à la "font novo" située plus haut mais à sec en été. En 1860, la municipalité décide l’achat d’une source près de Vérignon sur le territoire de la commune d’Aups à 11 km du village, ainsi que la construction d’une fontaine dans le village. Les travaux de canalisation et la construction de la fontaine furent terminés en 1875. Le montant des travaux ruina les finances communales et il fallut vendre l’immense forêt du Pelenc à l’Etat pour couvrir les dettes.

Prévue initialement à côté de l’église, pour servir à la fois de clocher et d’horloge, cette tour fut finalement construite au milieu du village en 1816. Le campanile, quant à lui, fut exécuté par un ferronnier de Draguignan M. Ollevary. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, il était de tradition d’accueillir les "vagabonds et pauvres hères" dans les villages. Ceux-ci logèrent dans cette tour et reçurent un secours alimentaire. Suite aux plaintes des habitants, cet hébergement fut supprimé en 1904.

Dominant toute la vallée, la chapelle, de style roman, offre un point de vue exceptionnel. Le toponyme « la Roque » évoque cette position perchée de la construction assise directement sur le rocher. La chapelle se signale au loin par un imposant mur-clocher. Elle représente un chevet couvert en pierre, dont l’origine remonte peut-être au XIIIe siècle, mais qui montre les traces de nombreuses modifications. Sur le site on trouve de nombreux vestiges d’habitations médiévales.

Le circaète est l’un des rapaces les plus communs et les plus faciles à observer dans notre région. Cet aigle blanc à gorge sombre consomme principalement des reptiles, qu’il chasse en vol stationnaire. Migrateur il fréquente la région de mars à septembre et installe sont nid sur un pin dans un vallon tranquille. L’œuf unique est pondu entre fin mars et mi-avril et le poussin s’envole quatre mois plus tard. Comme pour l’aigle royal, un suivi intensif concerne le circaète.

Le Ciste cotonneux (Cistus albidus) est un arbrisseau caractéristique de la garrigue, supportant bien une période d’aridité et appréciant les sols calcaires. Trés présent dans les collines du Haut Var, c'est dès le mois d'avril que commence sa floraison.

Mot provençal de l’ aphyllanthe de Montpellier. Ce que l’on voit, ce sont des tiges et les feuilles passent inaperçues, car elles forment les gaines qui enveloppent la base des tiges. Cette très forte réduction de la surface des feuilles diminue la transpiration de la plante et augmente sa résistance à la sécheresse. Elle est réputée pour favoriser l’engraissage des moutons, et une meilleure lactation. Elle donne un goût particulier aux fromages et à la viande issus de sa pâture.

Le Grillon provençal est actif surtout la nuit et ne se rencontre que sur le pourtour méditerranéen. Les mâles ne commencent à striduler que tard après le crépuscule durant tout l'été, un peu plus tôt à partir de la mi-septembre, surtout si le temps est gris. Durant cette seconde partie de saison, on peut parfois les surprendre prenant des « bains de soleil », où ils profitent de la chaleur. Même à la nuit noire, il repère très vite une approche humaine et cesse de chanter à bonne distance.