Le Grand 8 sans détour

La station de Quiévrain est mise en service le 1842, lors de l'inauguration de la ligne de Mons à Quiévrain en présence de Léopold Ier roi des Belges, le bourg compte alors 2 000 habitants. En 1868, Victor Hugo, réfugié en Belgique, raccompagne jusqu'à la gare frontière le corps de son épouse Adèle Foucher. La gare était en correspondance avec les tramways vicinaux de la SNCV, et constituait le terminus, de 1880 à 1939, d'une des lignes du tramway de Valenciennes. Gare10 SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs installé dans un mobile home (depuis la fermeture de l'ancien bâtiment voyageurs), avec guichet, ouvert du lundi au vendredi et fermé les samedis et dimanches. Accès par la SNCB pour les cyclistes vers la Belgique. Digne d'un cadavre exquis !

Avec ses 2 hectares, la place qui s’offre à vous est la plus grande place verte de Belgique ! Pour comprendre la structure de l’endroit, une plongée dans l’histoire est nécessaire. Au XIIIe siècle, l’endroit est un immense jardin accolé au Couvent des Trinitaires de la Rédemption venus s’installer à Audregnies. L’histoire de l’ordre des Trinitaires d’Audregnies couvre plus de 5 siècles. Fondé en 1221 par Alard de Strépy, l’ordre oeuvra jusqu’en 1783, date de son édit de fermeture. De cette époque ne subsistent que quelques rares traces visibles et très peu d’archives. Leur mission était simple : récolter des fonds pour venir au secours de milliers d’esclaves chrétiens capturés lors des razzias sur les côtes méditerranéennes.

Le Réseau autonome de voies lentes (le RAVeL) a été aménagé en utilisant les nombreuses voies ferrées qui ont étaient abandonnées dans les années 90, dont font partie les cavaliers, ces voies dédiées au charbonnage. Un site dédié propose le calcul du meilleur trajet Ravel possible pour relier 2 villes.

Le terril Saint-Antoine est situé sur les communes de Dour et Boussu dans le Hainaut belge. D'une superficie de plus de 33 ha, il s'étend jusqu'à 1 km de long pour ne culminer qu´à 60 m de hauteur. Il est pourtant l’un des plus volumineux de la Chaîne des Terrils. Le panorama qu'il offre sur la région est exceptionnel ! Après la fin d'exploitation, le terril a été réaménagé et consolidé par des plantations de bouleau et autres espèces indigènes. Son exploitation a entraîné la formation naturelle de petits plans d'eau et roselières.

Vous passez au large de l'ancienne gare des cavaliers. Pour visiter le Belvédére de Dour, il faudra en revanche faire un détour!

Le GR412 par la plaine des éoliennes

Les routes impériales, comme celle que vous devez traverser et relie Cambrai à Mons via Quiévrain, ont été construites au début du XIXe siÈcle à l’époque napoléonienne. Engagées dans de nombreux conflits aux quatre coins du continent, les troupes de l’Empire se déplaçaient à pied dans leur grande majorité, et à cheval. En plein soleil, ces trajets pouvaient s’avérer destructeurs pour les forces des soldats, qui arrivaient exténués sur les champs de bataille. L’empereur Napoléon a donc pris la décision de planter des platanes, le long de tous les grands chemins de France, afin de protéger le plus possible ses hommes de la chaleur. Quant à savoir pourquoi des platanes, plutôt que des ormes ou des bouleaux, le choix aurait été fait par rapport à la robustesse de l’espèce, et à ses grandes feuilles.

La ligne ferroviaire internationale Paris / Brussel est inaugurée en 1846. Elle cesse d’accueillir tout trafic depuis 1976. Cependant, le chemin de fer est toujours utilisé de manière indépendante de chaque côté de la frontière : en France, on peut citer Bombardier (navette du tunnel sous la manche) à Crespin et récemment Toyota à Onnaing. Du côté belge, Quiévrain assure le transport de passager jusque Mons. Le caractère de terminus des deux gares ne permet pas de gommer l’esprit de la frontière. Le long No Man’s Land linéaire de 800 m entre les deux gares accentue l’isolement des deux villes.

Le GR412 sillonnant un chemin herbu dans la vallée de la Haine

Le poste de douane sur l'axe Paris / Cologne de l'autoroute E19 est rendu visible par un monument gigantesque construit en béton armé, œuvre de l'architecte Jacques Moeschel, représentant une poignée de main. Sa visibilité fait écho à la hauteur du cheval de la fosse Ledoux visible à partir de l'E19. Ce monument est érigé pour symboliser la fraternité entre pays.

Pont Bailey

Accès vélo à la boucle UN'ESCAUT reliant Valenciennes et Condé-sur-l'Escaut

Située sur la commune de Condé-sur-l'Escaut, la fosse Ledoux est la plus rapprochée de la frontière belge. En 1873, la Compagnie des mines d'Anzin s'est proposée d'en faire une fosse à grande production en y creusant trois puits. La fosse est située sur un riche gisement de houille maigre, qui se prolonge bien au-delà vers l'est. Des découvertes préhistoriques ont lieu durant le fonçage. En écho à Condé, se trouve Bernissart, en Belgique. Comme d'autres communes limitrophe, un hameau de Bernissart est rattaché à la commune de Condé-sur-l'Escaut. Cette situation créa des péripéties en 1905 lors de la séparation de l'église et de l'état, car les habitants de ce hameau, allant à la messe en Belgique, en étaient empêchés par les douaniers français. En avril 1878, les mineurs de la fosse Sainte-Barbe ont découvert dans une poche d'argile des squelettes fossilisés correspondant à un troupeau d'ornithopodes appelés iguanodons.

Le canal Mons-Condé est construit en remplacement de la navigation par la Haine. Il est mis en service en 1818 afin de faciliter le transport du charbon par l’Escaut des mines du Borinage vers la France. Fermé côté français en 1992 en raison de l'envasement, des travaux visant sa réouverture en 2021 ont entrepris de l'élargir pour accueillir le transit de péniches à gros gabarit, faisant gagner ainsi 12 heures de temps de transport.

Écluse d'Hensies

Cité minière et ancien charbonnage d'Hensies.

La route romaine Bavay-Velzeke était une voie de communication importante du nord de la Gaule. Balayant nos frontières actuelles, cette voie relie sur 85 km, 4 sites archéologiques majeurs situés de part et d’autre de la frontière, dont un se situe sur la commune de Montroeul-sur-Haine, appartenant à Hensies, la plus septentrionale des 13 communes boraines.