Les essentiels de la ville de Nuits-Saint-Georges

Vous êtes sur la place de la République. Ce site a toujours été un point central du territoire (rencontre plaine et côte + voie commerçante). Des premières halles ont été construites au 13ème siècle (1250). Elles se trouvaient sur la place actuelle. Elles étaient faites tout de bois : la structure comme le toit. Elles servaient essentiellement aux poissonniers. Plusieurs siècles plus tard, l’entretien de ces halles devient trop coûteux pour la municipalité. Elles sont démantelées en 1849 par la municipalité. La place est alors depuis laissée libre.De nouvelles halles sont contruites, dans lesquelles sont implantées aujourd'hui l’Office de Tourisme et la Poste. A proximité de cette place se trouvait le bailliage : le bailliage était un lieu de justice, il s’agit du tribunal du bailli. Le bailli est un agent du roi chargé des affaires judiciaires et administratives du secteur (13ème au 15ème siècle environ). A proximité se trouvait également la prison dont il ne reste plus de trace. Un incendie détruit le baillage au début du 17ème siècle. Reconstruit, il sera démantelé avant 1832 Le beffroi : En 1610, la Municipalité achète le terrain près des Halles, sur l’emplacement de l’auditoire du Bailliage. Elle fait construire la première partie : la maison carrée. En 1630 débute la construction de la tour du beffroi pour s’achever en 1633. Le beffroi de Nuits n'a pas de vocation de tour de garde. La municipalité y a installé l’hôtel de ville. En 1833, l’Hôtel de Ville sera transféré à l’emplacement qu’il occupe encore aujourd’hui. Buste de Paul Cabet : Sculpteur élève et gendre de François Rude (1815-1876) Buste inauguré en 1933. A l’origine en fonte, le buste est saisi par les Allemands en 1942. Après la guerre on y met une copie. Son maître, François Rude est l’auteur du Départ des Volontaires » qui figure sur l’arc de triomphe à Paris.

Regardez au fond de la place, sur le mur : un poisson est sculpté en bas-relief. Ce poisson est un moulage qui indique la hauteur des inondations de 1747 et 1757. A cette époque, la place se trouve un mètre au dessous du niveau du Meuzin. D’ordinaire très calme, la rivière gonfle à la manière d’un torrent en cas de fortes pluies. Suite à ces fortes inondations, la rivière est canalisée. Après les fortes pluies de ces 2 années là, la crue n’a pas été immédiate mais s’est faite par capillarité. Le sol, saturé d’eau n’a plus réussi à absorber toute l’eau et l’inondation n’est arrivée que quelques jours plus tard, par les sous-sols. On a alors vu des habitants sur les toits de leurs maisons et pendant plusieurs jours, la circulation s’est faite en bateau.

C’est ici que se trouvait la 3ème porte des remparts : la porte Beaunoise. Au loin, se trouve les hospices de Nuits. Il s’agit d’une ancienne maladerie datant du XIIème siècle. Aujourd’hui les hospices sont devenus un hôpital local propriétaire encore d’une dizaine d’hectares de vigne. Chaque année a lieu le 3ème week-end de mars, la vente aux enchères des Hospices de Nuits. Des animations dans les rues, les viticulteurs de l’appellations de Nuits-Saint-Georges Premeaux sont réunis sous les halles pour faire découvrir leurs vins. Les vins des hospices se vendent aux enchères le dimanche au Château du Clos de Vougeot.

Par cette petite route en direction de Chaux, vous pourrez vous lancer à l'assaut des Hautes-Côtes de Nuits et la route du Cassis. Parcourez en voiture les routes sinueuses pour découvrir de superbes vues sur les vignobles et n'oubliez pas de faire quelques haltes chez producteurs de vins et de cassis

Vous êtes dans la rue qui faisait le tour intérieur des remparts. L’église Date de la fin du 19ème (1868 - 1896); Construite pour remplacer une église Notre Dame en piteux état. On aperçoit les tuiles vernissées qui ont remplacées des tuiles de pierres en 1985.

Le Meuzin a été canalisé. Il y a très peu d’eau mais les lendemains de fortes pluies il devient torrentiel. Tout à l’heure nous verrons quelle hauteur il a pu atteindre !

Ancienne porte des remparts fermant la ville. La particularité de cette porte : possibilité de l’ouvrir depuis l’extérieur même lorsqu’elle était fermée et que la ville était close. On ne pouvait en effet pas interdire aux habitants des faubourgs d’entrer ou de sortir de la ville, même en temps de guerre. Le fermerot est un système qui permet d’ouvrir la porte sans clé depuis l’extérieur, en insérant sa main on pouvait en effet soulever le battant en bois qui fermait la porte. Connu uniquement des habitants.

L’Église Saint-Symphorien de Nuits-Saint-Georges est une église gothique encore fortement marquée par le style roman construite au XIIIe siècle. Vous pouvez entrer à l'intérieur par une petite porte en bois sur le côté

Levez la tête et retrouvez le Petit Cheval

Félix Tisserand est né à Nuits-Saint-Georges en 1845. Ce fils de tonnelier est passionné de mathématiques et de géométrie. Ses parents de fortune modeste travaillent dur et lui permettent de faire l’Ecole Normale à Paris. Il se découvre alors une vocation pour l’astronomie. Surnommé le « tonnelier aux étoiles », il enseigne tout d’abord à l’observatoire de Toulouse avant de diriger celui de Paris. Il travaille sur l’univers, ces forces magnétiques les mouvements de la lune : son influence sur la dérive des pôles, sur les marées, il étudie également les phénomènes d’attraction et de répulsion des planètes. De ces travaux naît un ouvrage : le Traité de mécanique céleste qui sera une base de travail fondamentale pour la recherche spatiale. C’est donc en partie grâce aux travaux de Félix Tisserand que les Américains pourront plus d’un siècle plus tard marcher sur la lune. Nous sommes d’ailleurs sur la place du Cratère : nouveau clin d’œil à Félix Tisserand. Le nom de cette place est un souvenir de la mission Apollo XV qui a aluni en juillet 1971. La ville de Nuits-Saint-Georges est présente jusque sur la lune !! Un cratère porte le nom de Félix Tisserand et un autre le nom de Saint Georges. C’est dans ce dernier cratère que les Américains ont déposé une étiquette de bouteille de vin de NSG. Il s’agissait d’une cuvée spéciale datée de 1969 appelée « Terre-Lune ». Un autre personnage est lié à la vie de Félix Tisserand : l’écrivain Jules Verne. Jules Verne s’appuie sur les plus récentes découvertes de la science contemporaine du 19ème siècle pour écrire ses romans. En 1875, alors que Jules Verne n’a que 6 mois pour rédiger son roman « De la terre à la lune », il trouve conseil auprès de Félix Tisserand pour donner une crédibilité supplémentaire à son ouvrage. Le roman connaît un grand succès. Son éditeur souhaite donner une suite à ce roman. La suite sera : « Autour de la lune». En retour, en remerciement, Jules Verne évoque les vins de Nuits-Saint-Georges (chapitre 3)

Avant la Mairie se trouvait dans le beffroi. Elle déménage en 1833 pour s’installer dans cette maison particulière. Sur le fronton on peut voir 2 allégories : celle du commerce et celle du vin

Vous êtes à présent ici dans le jardin de l’arquebuse : il s’agit de l’ancien terrain de l’arquebuse. Arquebuse : arme qui ressemble à un fusil. La mise à feu se faisait à l’aide d’une mèche. Utilisée dès le 15ème siècle A la fin du moyen âge, c’est ici que se déroulait une fois par an un concours au tir à l’arquebuse. Ces jeux réunissaient tous les hommes des villages environnants. Le vainqueur de ces jeux était nommé roi et était nourri par la population pendant une année entière. Lorsqu’un même candidat gagnait 3 années de suite le concours, il était alors proclamé «Empereur». De cette tradition son nés certains noms de famille comme : Roy ; Le Roi ; Lempereur ; Lempré. Ce jardin est également appelé Jardin anglais… à cause de son aménagement typique (lignes courbes) en opposition au jardin à la française aux tracés rectilignes que l’on retrouve par exemple dans les jardins de Versailles, symbole d’un pouvoir royal suprême allant jusqu’à maîtriser la nature même.

Au début des années 1930, la Bourgogne traverse une grave crise économique malgré de grands millésimes (1929, 1933, 1934). Elle est sortie de la crise du phylloxéra (maladie de la vigne) en 1892. Le vin ne sort pas des caves et l'argent ne rentre pas. Pour faire face à cette crise, 2 vignerons Nuitons : Georges Faiveley et Camille Rodier, décident de relancer le vin. Un soir de novembre 1934, et plus précisément le 16 novembre 1934, ils créent donc la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Le Tastevin (2 prononciations) est cette petite coupelle qui sert à déguster le vin et qui permet de diffuser au mieux les arômes pour une dégustation optimum. Ce soir là après un long conseil qui réunissait les deux initiateurs et plusieurs dizaines de vignerons et viticulteurs, ils s’engagent à donner un nouveau souffle à l’économie viticole et à remettre en valeur le prestige des vins bourguignons. Ils diront également cette même nuit : " Si nos caves sont pleines, il faut les vider et inviter nos amis pour nous aider. » Ce qui marque la volonté de la région d’accueillir chaleureusement nos hôtes ! Le principe de la confrérie est d’introniser des membres : vignerons, viticulteurs mais aussi des membres d’honneur (personnalités et célébrités) qui seront des d’ambassadeurs du vin Bourgogne sur place et dans le monde entier. Actions : Le Château du Clos Vougeot : Pendant la guerre de 1939 la confrérie s’endort pour renaître encore plus dynamique. C’est là qu’elle achète le Château du Clos de Vougeot à quelques kilomètres de Nuits-Saint-Georges. La Saint-Vincent Tournante En 1938 la confrérie créée la "Saint-Vincent Tournante", une fête célébrant chaque année le patron des vignerons dans un village viticole différent de Bourgogne. La fête attire aujourd'hui, le dernier week-end de janvier, plusieurs dizaines de milliers de visiteurs qui viennent déguster dans les caves du village et suivre le cortège des Sociétés de Saint-Vincent. Le Tastevinage La Confrérie des Chevaliers du Tastevin a institué en 1950 le "Tastevinage" : les chevaliers dégustent différents vins et attribuent le « label » Tasteviné aux bouteilles sélectionnées, gage de qualité et de reconnaissance par la confrérie.

En 1903 de nouvelles halles sont créées (par l’architecte Javelle). Elles seront inaugurées en 1906 mais connaîtront très vite des problèmes. Au cœur de la seconde guerre mondiale, NSG est occupée par les Allemands. Ils profitent des halles pour y entreposer la paille et le fourrage de leurs chevaux. Un soir de décembre 1943, le bâtiment prend feu. Le coupable du sabotage ne sera pas retrouvé, protégé par les Nuitons. En 1947, le bâtiment sera reconstruit avec l’indemnité versée pour dommages de guerre.