Circuit à la découverte du village de La Bastide Clairence

Au centre du village de La Bastide Clairence, vous trouverez la place des Arceaux, sous lesquels se déroulaient autrefois les foires et marchés, et qui abritent aujourd'hui ateliers d'artisans, commerces et services.

La Bastide Clairence a su conserver les principales caractéristiques de son urbanisme initial : une rue principale qui part de la rivière, une grande rue transversale, une place rectangulaire et des ruelles toutes les 10 plazas, nom donné à la parcelle à bâtir donnée à chaque nouvel habitant qui s'installait dans une bastide. Chaque plaza était de même surface, soit 6 mètres environ en façade et le triple en profondeur. On devait y édifier une maison, complétée à l'arrière par un petit jardin, le cazalot. Les maisons sont séparées par l'andronne, qui servait à ménager une rigole conduisant les eaux usées vers l'arrière et à prévenir la propagation des incendies (à l'époque où les maisons étaient en bois et torchis). Sur le plan architectural, on trouve à La Bastide Clairence deux styles de maison : - le style labourdin, caractérisé par des colombages (ou pans de bois) rouge ou vert - le style navarrais, avec la présence de pierre autour des ouvertures et sur les coins des murs

Au début du XX° siècle, Francis Jammes venait souvent dans cette maison rendre visite au père Michel Cavailla, un des pères fondateurs de l'abbaye de Belloc. C'est ici que le poète décidé de son retour à l'église catholique.

Consacrée en 1315 par l’évêque de Pampelune, l’église était à l’origine le seul bâtiment en pierre du village. Aujourd’hui elle a une caractéristique unique en Pays Basque : tout autour des cloîtres, le cimetière préau, premier cimetière du village. Utilisé à l’origine par toutes les familles bastidotes, riches ou pauvres, il est toujours en vigueur aujourd’hui, et ce uniquement pour les descendants de ces premières familles. L’intérieur de l’édifice offre un bel exemple d’église basque à tribunes de bois, dont l’accès était réservé aux hommes. Son plafond est orné de 72 caissons en staff. Elle fut le lieu de rassemblement des Etats généraux du Royaume de Navarre jusqu’en 1789 et des Assemblées Capitulaires. La porte des cagots Située sur le mur latéral gauche de l'église, elle se trouve sous l'escalier montant à la première tribune. Les cagots n'avaient pas accès à l'église par le portail principal comme les autres fidèles. Ils devaient entrer par la petite porte qui leur donnait accès au coin le plus sombre de l'église et le plus éloigné de l'autel. Ils prenaient l'eau bénite dans des bénitiers spéciaux et on leur jetait le pain béni.

Fuyant l'Inquisition d'Espagne et du Portugal, 70 à 80 familles de juifs séfarades sont venues s'installer à La Bastide Clairence. La communauté bénéficiait de sa synagogue et de son propre cimetière, en échange de quoi elle devait fournir un médecin et un apothicaire. On a recensé 62 tombes dans le cimetière juif. La dalle la plus ancienne daterait de 1610, la plus récente de 1785. Le cimetière est aujourd'hui propriété du Consistoire israélite de Bayonne.

C'est le jardin de la plaza, situé à l'arrière de la maison. En plus de cette parcelle intra muros, le villageois disposait, à l'extérieur de la ville, de parcelles à cultiver, les "arpents", auxquels s'ajoutaient des "communaux", propriété indivise de la communauté.

Elle date du XVI° siècle. La tradition bastidote évoque la possibilité que dans la maison d'en face se trouvait la synagogue.

Assises sur ces bancs, les bonnetières tricotaient les bérets avec la laine filée dans chaque maison de La Bastide Clairence, bérets qui étaient ensuite lavés au moulin du Foulon. A la fin du travail, c'est à nouveau sur ces bancs que l'on faisait sécher les bérets. Le béret de La Bastide Clairence était renommé : il équipait la marine de Bayonne et on le trouvait sur les étals de la foire de Pampelune.

Retour sur la place des Arceaux. Nous vous invitons à découvrir les ateliers des artisans d'art du village.