Visite collégiale Saint-Victor et Sainte-Couronne d'Ennezat - version déficience sensorielle

Retranscription de l'audioguide : " Bienvenue à Ennezat, petite bourgade de 2500 habitants environ, nichée dans la plaine de la Limagne à environ 20km au nord-est de Clermont-Ferrand. La visite audio-guidée que vous allez suivre vous est proposée par l’Office de Tourisme Riom-Limagne. Chaque piste va vous donner les clés pour mieux découvrir l’architecture, les détails et les particularités de la collégiale Saint-Victor et Sainte Couronne. Pour cela, suivez bien les indications en fin de piste qui mèneront votre attention sur les incontournables de votre visite ! » Rendez-vous sur le parvis de l’église, côté sud, devant l’entrée principale constituée d’un portail gothique monumental. Vous y êtes ? Alors commençons… "

Retranscription de l'audioguide : " Le saviez-vous ? Cet édifice est affectueusement appelé par les gens d’ici « La cathédrale des marais »! C’est un peu pompeux bien-sûr, mais ça lui va plutôt bien à cette grande dame. Car, quelque soit la route par laquelle on arrive à Ennezat, on ne voit qu’elle ! Et pour cause, on voit loin en arpentant les petites routes de Limagne. Hum hum… en passant : je suis sûre que vous vous dite : « Li-magne ne viendrait pas de « lac magnus » , autrement dit grand lac ??? » 20/20 ! C’est une véritable mer intérieure qui occupait les environs. Devenue ensuite marais, qui eux-mêmes, asséchés tardivement, ont laissé place à une terre très fertile. Vous me suivez ? En bref : l’exploitation de cette terre de grande cultures a donc un prix : celui du labeur des hommes qui, des siècles durant, se sont échinés à assécher le marais. Un milieu hostile donc qui ne s’est vu réellement maîtrisé que dans les années 1930… Mais revenons-en à Ennezat et au destin de la cité. "

Retranscription de l'audioguide : " Les environs sont occupés très tôt par l’homme qui était d’abord installé sur les buttes pour des raisons de salubrité. Puis il vient petit à petit à la conquête des marais, notamment à l’époque gallo-romaine avec le développement en plaine de plus ou moins grandes exploitations agricoles. A la fin du XIe siècle, le comte d’Auvergne fonde un chapitre de 12 chanoines à Ennezat. Cet acte politique vise à marquer son autorité en Limagne à une époque où la situation du village est complexe… En effet, le bourg connaît une étonnante dualité car deux administrations cohabitent : celle d’Ennezat-le-Chastel, sous tutelle du comte d’Auvergne, qui comprend l’église, le château et les plus anciennes habitations. Et une ville nouvelle – Ennezat Villeneuve (rien que ça !) - construite ex-nihilo, sur un plan géométrique, à l’Est de la première. Cette étonnante configuration est probablement le fruit du développement politique et économique des lieux, qui possédaient déjà deux foires ainsi qu'un marché permanent… L’espace entre les 2 villes reste inoccupé jusqu’au XIXe siècle… Mais recentrons nous sur la collégiale et sa propre dualité: la cohabitation des styles roman et gothique bien différenciés par l’emploi de la pierre de calcaire blanche à l’époque romane, et la pierre de lave brune à l’époque gothique. Aussi l’édifice présente-t-il deux visages : sur votre gauche, une moitié Ouest romane toute claire aux dimensions modestes, et sur votre droite, une moitié Est gothique, sombre et beaucoup plus imposante. La partie romane de la collégiale, d’architecture typiquement auvergnate, se compose d’une nef à quatre travées et d’un transept dont la croisée est surmontée d'une coupole sur trompes. L'ensemble est couronné d’un clocher octogonal de deux étages assis sur un massif rectangulaire dit barlong. Ses ouvertures arrondies dites en plein cintre sont menues. La partie gothique qui vient s’adosser au transept montre un chœur et un chevet surdimensionnés par rapport à l’édifice primitif. Le chœur de 3 travées est plus large que le transept roman et sa hauteur rejoint le deuxième étage du clocher roman. Le chevet, composé d’un déambulatoire et de 5 chapelles rayonnantes affiche également de belles dimensions. Tout comme le chœur, il montre de grandes ouvertures sous arc brisé, habillées de vitraux multicolores. Vous trouverez une illustration de la façade sud de la collégiale dans votre carnet d’iconographies. Avant de découvrir l'intérieur, contournez l’édifice par la gauche. Au sol, des gravillons mènent au pied de la façade occidentale ajoutée au XIXe dans un style néo-roman. Poursuivez afin de vous positionner devant la façade nord. Un grand espace gazonné vous invite à prendre du recul. "

Retranscription de l'audioguide : " Que savons-nous de l’histoire de la collégiale ? La création d’un chapitre de 12 chanoines est attestée au XIe siècle, en l’honneur des saints Victor et Couronne, martyrs syriens des premiers siècles. Par contre, aucune date relative à la construction de l’église d’Ennezat n’est mentionnée. Et pourquoi avoir remplacé le chœur roman par un chœur gothique ? Quand on sait que les chanoines partageaient l’église avec les paroissiens, il est évident que le manque de place a été déterminant, de même que la volonté de donner plus d’ampleurs aux offices des chanoines qui se tenaient dans le chœur. Au départ il était sûrement prévu de modifier toute l’église, mais les travaux n’ont pas été menés à leur terme. La façade côté nord n’est pas totalement similaire à celle côté sud. Entre la première et la deuxième travée du chœur apparaît une tourelle à 6 pans, assez austère. Plus haute que le bras du transept, éclairée par une simple archère, elle est adossée à une salle rectangulaire accolée au chœur. Il s’agit de la salle capitulaire où se réunissaient les chanoines. "

Retranscription de l'audioguide : " Le chanoine est généralement un membre du clergé séculier attaché au service d'une église. Séculier signifie qu’ils vivent « dans le siècle », soit au milieu de leurs concitoyens, contrairement aux moines qui sont cloîtrés. Mais les chanoines doivent respecter un certain nombre d’obligations, dont le travail manuel ou encore la confession, et doivent assister régulièrement à la lecture d’un chapitre de leur règle. C’est de la que viendrait le terme de « chapitre » désignant l’ensemble d’une communauté de chanoines. C’est également dans cette salle capitulaire qu’étaient admis les novices, que les prieurs étaient sélectionnés et que les hôtes de marque étaient reçus. Au XVIe s, elle est transformée en sacristie. Terminez de faire le tour de la collégiale pour regagnez le portail sud qui constitue l’entrée principale de la collégiale. "

Retranscription de l'audioguide : " Le portail sud ajouté à l’époque gothique est établi en avant de la façade. Il s’agit d’une porte en bois rectangulaire inscrite dans un arc brisé. L’ensemble est très profond car l’arc est surmonté de 4 autres arcs brisés appelés voussures. Elles sont décorées de quelques feuilles sculptées et de motifs tels que le chevron ou le cordon. Les 5 voussures reposent sur des colonnes à chapiteaux à feuillages. L’ensemble des arcs est surmonté par un arc en mitre c’est-à-dire triangulaire. La mitre fait référence à l’évêque. Approchez-vous des colonnes et faites glisser vos mains de l’extérieur vers l’intérieur du portail pour apprécier la profondeur de la construction. Profitez-en pour appréhender le grain de la pierre de lave, râpeux mais compact. Vous pourrez le comparez avec celui de l’arkose beaucoup plus granuleux et friable, sur les colonnes de la nef par exemple. Pour cela, poussez la porte, passez le sas d’entrée en avançant tout droit, traversez le bas-côté sud et gagnez la nef. Après vous être imprégné de l’atmosphère fraîche et humide du lieu, passez à la piste suivante. "

Retranscription de l'audioguide : " Nous voilà dans la partie romane de la collégiale où dominent les tons clairs. La nef est couverte d’une voûte de pierre demi-cylindrique dite en berceau continu, sur environ 18 mètres de long. C’est peu, et pourtant l’église semble monumentale. Cela s’explique par une parfaite articulation entre les murs de la nef et de la voûte : rien ne vient briser la ligne verticale des murs qui s’incurvent naturellement pour devenir voûte. La nef se déploie sur deux niveaux. Au premier, de grandes arcades en plein cintre marquent la limite entre la nef et les bas-côtés. Chacune d’elles repose sur des colonnes lisses adossées à un pilier carré. A l’étage, les tribunes s’ouvrent sur la nef par une série de baies géminées c'est-à-dire des ouvertures réunies par une colonnette centrale. Dans la nef, la lumière arrive de tous les côtés. Elle confère à cet espace une certaine sérénité renforcée par les vitraux très sobres d’inspiration cistercienne en verre gris clair, choisis lors des restaurations du XIXe siècle. Aujourd’hui il n’y a plus de chanoines et seuls les paroissiens occupent l’église. Les offices se tiennent dans la partie gothique. L’absence de bancs dans la nef romane offre ainsi un espace ouvert, propice à la flânerie… chants médiévaux La porte d’entrée de l’édifice dans le dos avancez tout droit pour découvrir deux exemples de cuves baptismales. La première, assez sommaire, est posée à même le sol. Il s’agit d’un bassin octogonal en pierre claire assez profond. Touchez-la pour vous représenter son volume. Puis, approchez vous de la deuxième cuve baptismale située derrière la première. Octogonale également, elle est posée sur un piédestal en pierre, et surmontée d’une élévation en bois sculpté, très effilée, rappelant la flèche d’un clocher. Le piédestal montre une série d’arcs brisés reposant sur des colonnettes. La panse de la cuve est ornée de trilobes, forme creuse ressemblant à un trèfle. L’élévation en bois est la plus ouvragée. Les huit panneaux qui en forment la base sont ornés de fines lancettes sculptées en creux qui se terminent en arcs tréflés. Chaque panneau est séparé de son voisin par deux colonnettes posées l’une sur l’autre et surmonté d’un toit à deux pans. Au dessus se déploie une frise de fleurs dont le cœur est ouvert. Encore au dessus s’élève une flèche très ouvragée, ornée de choux frisés. Prenez un moment pour découvrir les différents composants de ces fonts baptismaux remarquables. Vous pouvez également ouvrir les panneaux qui donnent accès à la cuve. Puis lorsque vous souhaiterez continuer, faites un quart de tour à droite et avancez jusqu’ à la quatrième travée de la nef. Sur la gauche se tient une statue moderne de Catherine de Sienne Catherine de Sienne est une dominicaine mystique. Elle est l’une des figures marquantes du catholicisme médiéval par la forte influence qu’elle a eue dans l’histoire de la papauté. Elle est à l’origine du retour du pape d’Avignon à Rome, et a effectué ensuite de nombreuses missions confiées par le pape, chose rare pour une simple religieuse au Moyen-Age. L’œuvre qui se trouve devant vous, posée sur un piédestal en bois, est une statue de bois vernissé de Catherine de Sienne, agenouillée sur un chapiteau sculpté. Dans son vêtement de religieuse (longue robe blanche et voile noir lui couvrant les cheveux), elle est en position de prière (le regard tourné vers le ciel, la main droite sur le cœur et la main gauche sur le genou à terre). Sur son dos apparait un voile blanc sur lequel est inscrit un visage. Il s’agit du Saint Suaire. Sous la statue, un chapiteau sculpté représente 4 scènes de la vie de la sainte. La première fait face au chœur. Les suivantes se découvrent en tournant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Le premier épisode montre le visage d’une femme coiffée d’un voile, les yeux clos. Le visage est entouré de 23 petites pierres blanches ovales. Cette scène représente la naissance de Catherine de Sienne, 24ème enfant de Lapa et Giovano Benincasa. La seconde face du chapiteau arbore une femme en habit bleu, se flagellant avec un objet ressemblant à une gerbe de genêts. Cette scène évoque la flagellation, la pénitence et le châtiment. La face suivante fait état d’exorcisme et de chasse aux démons. Elle prend la forme d’une tête blanche cadavérique drapée dans un habit noir. Ses orbites et sa bouche démesurément grands, lui donnent une allure effrayante. Enfin, la dernière face du chapiteau montre, à gauche, un personnage de dos, vêtu d’un drapé. Debout face à un palais coiffé d’une coupole, il arbore une croix dans la main droite. Il s’agit du retour du Pape à Rome en 1377. Prenez le temps de découvrir chacune de ces scènes sous vos doigts. Lorsque vous serez prêts, placez-vous face à Catherine de Sienne puis faites un quart de tour à droite. Le pilier qui vous fait face porte un chapiteau des plus intéressants. "

Retranscription de l'audioguide : " Si la plupart des chapiteaux de la nef sont ornés de feuillages, plus on avance en direction du chœur, plus ceux-ci sont décorés et travaillés pour aboutir au point d’orgue : le chapiteau de l’usurier (ou avare) qui vous surplombe. Plus foncé que les autres, il aurait été offert par l’abbaye de Conques au chapitre d’Ennezat. La scène représente deux démons prenant possession de l’âme d’un avare. Les démons aux cheveux dressés en pointe, occupent les angles du chapiteau. Ils ont pour tout habit, un pagne en peau de bête qui couvre leurs reins. Ils tiennent chacun un bras d’un homme, debout au centre. Celui-ci porte autour de son cou une bourse et à ses pieds on peut observer un pot de terre, symbole classique de l’avare. On devine que cet usurier est mort car il est représenté nu et seuls les morts le sont à cette époque. Devant lui, une banderole déployée scande en latin : « Quand tu as pratiqué l’usure, tu as fait mon œuvre ». C’est le diable en personne qui s’exprime, venant expliquer la damnation de l’avare… Vous trouverez une illustration de la scène dans votre carnet de dessins. Déplacez-vous de quelques mètres sur la droite pour vous rapprocher du 4ème pilier de la nef, côté sud. Placez-vous devant la face nord de son chapiteau. Celui-ci montre deux sirènes placées aux angles. D’une main, elles tiennent leur queue, de l’autre, elles s’agrippent à des feuillages figurant au centre du chapiteau. Les sirènes sont un décor très employé à l’époque romane, de même que les griffons. Ces animaux extraordinaires avec la tête d’un aigle et le corps d’un lion se retrouvent ici à Ennezat sur le premier pilier sud du chœur gothique : deux beaux griffons placés chacun à un angle, boivent dans un même calice central. En symétrie sur le pilier nord à l’entrée du chœur ont été sculptés des centaures (créatures mi homme mi cheval) et des aigles. Un peu plus loin, côté nord, un autre chapiteau montre deux petits personnages placés aux angles, secouant un arbre fruitier central. Celui-ci laisse apparaitre comme une grosse pomme de pin pendant entre deux branches. Vous pouvez consulter une reproduction de ce chapiteau dans votre carnet. Quittons maintenant l’espace roman. Gravissez les 4 marches centrales conduisant au chœur gothique et asseyez-vous sur l’un des bancs situés de part et d’autre de l’allée centrale. "

Retranscription de l'audioguide : " Changement d’atmosphère… Vous n’avez pas l’impression d’avoir changé de lieu ? La lumière ici est encore plus présente, filtrée par des vitraux multicolores. Les colonnes s’affinent et s’élèvent encore plus haut au service d’un style gothique qui se veut toujours plus grandiose. Finie la voûte en berceau. Place aux voûtes sur croisées d’ogives, ces voûtes supportées par une armature de pierre en croix reposant non plus sur des murs comme à l’époque romane mais sur des piliers. Au-dessus de vos têtes prennent place de superbes clefs de voûtes en pierre de lave. On devine la présence de Saint-Louis, couronné et tenant épée et clous dans les mains, un évêque avec mitre et crosse ainsi que l’archange Saint-Michel. De part et d’autre des bancs, une rangée de stalles entoure la totalité du chœur. Ces sièges en bois, destinés aux chanoines, ont la particularité d’avoir une assise amovible appelée miséricorde. Celle-ci permettait aux religieux de prendre appui et de se reposer tout en gardant la position debout. D’ordinaire très ouvragées, les miséricordes d’Ennezat ne reçoivent aucun décor. Maintenant progressez jusqu’au bout du chœur puis faites un quart de tour à droite. Descendez deux marches, faites un quart de tour à droite et gagnez la première travée du chœur. Là, faites un quart de tour à gauche pour faire face à une peinture murale aux dominantes rouge et or. "

Retranscription de l'audioguide : " Cette peinture à la cire représentant le Jugement Dernier ne laisse personne indifférent. Et c’est bien là son but ! Elle résonne comme un avertissement et nous donne à voir ce qu’il adviendra, au moment du Jugement Dernier, de ceux qui se sont bien ou mal comportés de leur vivant… Elle a été offerte par le curé d’Ennezat, Etienne Horelle, et par sa grand-mère Audine en 1405. 1405 ! Vous imaginez ? En six siècles, ses couleurs sont restées saisissantes ! Cette imposante peinture montre au centre le Christ souverain, chargé de répartir les Élus – à gauche du tableau - et les Damnés - à droite. En position assise, le Christ fait le signe de la bénédiction de la main droite, et de la main gauche, montre le sol. Il est entouré de deux anges soufflant dans un cor. Aux pieds du Christ, plusieurs personnages quittent leurs cercueils et semblent l’implorer. De part et d’autre du Christ, deux groupes de saints reconnaissables à leur nimbe doré, sont agenouillés en prière. Dans l’angle supérieur gauche du tableau, le Paradis est représenté comme une ville entourée de fortifications. Hum hum… étrange ressemblance avec les villes du XVe siècle… Les Élus qui y ont été acceptés regardent sereinement la scène entre les créneaux. En-dessous des fortifications, les deux donateurs sont représentés agenouillés en prière. A l’extrémité droite du tableau, l’archange Saint-Michel, debout dos au Christ, fait entrer les damnés de force en enfer. Ceux-ci représentés nus dans des tonalités claires, sont accueillis par Lucifer en personne. Sous les traits d’un monstre ailé noir et hideux, celui-ci leur tend la main droite et de sa main gauche, lève vers le ciel un trident. En-dessous de Lucifer apparaît le Léviathan. Ce monstre colossal ouvre son énorme mâchoire dans laquelle différents monstres ailés poussent les damnés. L’ambiance est effrayante… Vous trouverez une illustration de la scène des damnés dans votre carnet. Face à la peinture, faites un quart de tour à gauche et remontez le déambulatoire pour vous rendre de l’autre côté du chœur, au niveau de la deuxième travée, devant la seconde peinture murale. En chemin vous allez passer devant les cinq chapelles rayonnantes éclairées par de beaux vitraux colorés du XIXe siècle. "

Retranscription de l'audioguide : " Cette seconde peinture murale a été réalisée en 1420 sur commande du chanoine d’Ennezat, Robert de Bassinhac, en souvenir de sa famille disparue. La peinture comprend deux niveaux : - dans la partie inférieure, deux groupes de cinq personnes représentés debout sur fond rouge, entourent la Vierge Marie assise sur son trône, au centre de la composition. Les hommes apparaissent à droite du tableau, les femmes vêtues de longues robes, à gauche. Ces 10 personnages en partie effacés, représentent les défunts de la famille de Robert de Bassinhac. - la partie supérieure de la peinture, aux tonalités plus ocre-jaunes, reprend le thème des trois morts et des trois vifs, récurrent au XVe siècle. Dans un décor vallonné, se dresse au centre une croix. A gauche apparaissent trois nobles à cheval, entourés d’oiseaux et de chiens. Dans l’angle supérieur gauche s’élève un château. A droite de la croix, trois squelettes se tiennent debout, main dans la main. L’un d’entre eux porte un long voile. Dans l’angle supérieur droit, une cabane d’ermite fait écho au château-fort. Comme la peinture du Jugement dernier, cette scène macabre résonne comme un avertissement en confrontant les 3 nobles à leur propre mort. Une phrase écrite en haut du tableau dit en latin « Tel je fus comme tu es, et tel que je suis tu seras / Richesse, honneur et pouvoir sont dépourvus de valeur au moment de votre trépas. » Telle est la leçon à retenir… Cette scène est reprise dans votre carnet d’iconographies. C’est ici que la visite prend fin. Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces riches peintures, ainsi que sur la collégiale. C’est pourquoi nous vous invitons à flâner encore quelques instants en ces lieux, avant de regagner la sortie… et par la même votre siècle… Ce circuit audio-guidé a été conçu par l’Office de Tourisme Riom Limagne, qui est heureux de vous avoir accueilli à Ennezat. L’audiodescription et les livrets d’iconographies en relief et couleurs contrastées ont été réalisés par Braille & Culture dans le cadre du projet « Massif Central au bout des doigts » avec l’aide financière de la Communauté de Communes Limagne d’Ennezat, du FNADT, des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, des départements du Puy-de-Dôme et de l’Aveyron. La bande musicale est extraite de l’album Les Jardins de Theix, musique des territoires d’Auvergne, interprétée par le groupe Bardane Trio, et de l’album Bardane, par le groupe du même nom. "