Le ruisseau du Vogelzang est à l’origine du nom Vogelenzang donné à la fois au cimetière et au quartier résidentiel. Ce ruisseau forme la frontière naturelle entre Anderlecht et Sint-Pieters-Leeuw.
Il passe sous la chaussée de Mons au moment où celle-ci sort de la Région bruxelloise et termine sa course quelques centaines de mètres plus loin, en mêlant ses eaux à celles du Zuenbeek, juste avant que ce dernier ne soit absorbé par un siphon qui lui permet de passer sous le canal et de se jeter dans la Senne, à Drogenbos, sous les piliers du Ring.
Le Vogelzangbeek est le seul cours d’eau dont le parcours en Région bruxelloise est resté entièrement à ciel ouvert tout en respectant ses méandres naturels.
Séparée de la vallée de la Pede par le vallon du Meylemeersch, la vallée du Vogelzang est particulièrement riche en biodiversité sur un espace relativement limité, avec des zones de végétation rase, d’autres herbacées, mais aussi des zones semi-humides voire humides, avec des saulaies et plusieurs roselières. Ce sont des paysages ouverts de terres labourées auxquels succèdent des prairies, de petits bois, des haies vives, des vergers et parmi les plus beaux alignements de saules têtards de la Région.
Tout ceci confère, à la vallée, une indéniable valeur écologique, en grande partie, protégée comme site classé avec, en son centre, la Réserve Naturelle Agréée du Vogelzangbeek.
Dans ce cadre, une vanne de retenue a été construite pour empêcher les eaux du Vogelzangbeek de pénétrer dans les étangs de la Réserve, car la qualité de ses eaux doit encore être améliorée par des infrastructures en amont.
Enfin, en haut de la vallée, Bruxelles-Environnement a aménagé un véritable parc situé aux abords du complexe universitaire et hospitalier ULB-Erasme. Ce parc du Vogelzang a été doté d’un parcours nature et d’un parcours méditatif, ce dernier en collaboration avec la faculté de médecine toute proche.
Le ruisseau du Vogelzang naît de deux ruisselets qui sourdent à Vlezenbeek à qui il donna son nom car, à cet endroit, il s’appelle toujours la Vleze, nom qu’il porta chez nous jusqu’au XVIIIe siècle, d’où l’allée Hof ter Vleest). Il a déjà parcouru la moitié de ses six kilomètres et s’est gonflé des eaux du Sobroekbeek * lorsqu’il forme la frontière entre Sint-Pieters-Leeuw et Anderlecht.
* sint-pieters-leeuw.vlaanderen/sites/default/files/gemeente/toerisme/documenten/sobroekwandeling.pdf
Le nom actuel du Vogelzangbeek lui vient du XVIIIe siècle, époque où il emprunta celui d’une taverne des abords, Den Vogelen Sanck.
On estime que septante-et-un pourcents de ce territoire est aujourd’hui consacré à l’agriculture, essentiellement au maraîchage (la plus grande part de la production anderlechtoise) et à la fruiticulture, contre onze pourcents aux parcs et aux zones semi-naturelles et un tout petit pourcent aux zones sportives.
C’est là que vit la chouette chevêche, un des derniers endroits de la Région bruxelloise où elle trouve l’habitat dont elle a besoin, c’est-à-dire les vergers.
Le débit moyen du ruisseau est de quarante-huit litres par seconde, pour une hauteur d’eau de quarante-cinq centimètres. Le débit maximal observé, en 2010, fut de mille cinq cent quatre-vingt-huit litres par seconde pour une hauteur de cent nonante-trois centimètres.