MÉOUNES - Les aiguilles de Valbelle

La forêt de Montrieux abrite une chartreuse depuis 1137. Conformément à la règle des chartreux qui dissociait l'établissement des moines et des frères convers, on retrouve sur ce site deux entités historiques. La domus inferior des frères convers à Montrieux-le-Vieux, aujourd'hui propriété privée. La domus superior des moines à Montrieux-le-Jeune, qui accueille toujours une communauté monastique. Ici fut inhumé au XVIIIe siècle le comte de Valbelle, aristocrate français qui a donné son nom aux Aiguilles.

Lucanus cervus, espèce d’intérêt communautaire, est le coléoptère le plus grand d’Europe. Les mandibules du mâle, semblables au bois de cerf, lui ont valu son nom commun. Ces énormes mandibules, utiles pour l’accouplement mais handicapantes dans la vie de tous les jours, donnent au mâle un vol très caractéristique observable au crépuscule : en position verticale, lourd et bruyant. Ses larves se nourrissant de bois mort, le lucane est intimement lié aux vieux arbres, essentiellement aux chênes.

Nichée entre la Vallée du Gapeau et le plateau de Siou Blanc, la forêt de Morières-Montrieux, d’une superficie de 2 273 ha, dispose d’un riche patrimoine naturel. Même si le chêne pubescent est très présent, elle abrite aussi de nombreuses espèces de sorbiers et d’érables. Cette forêt publique, propriété de l’état depuis la Révolution et gérée par l’Office national des forêts, a été pendant longtemps la propriété de différentes communautés religieuses.

Cet arbuste aux feuilles ovales donne au printemps de belles fleurs en clochettes blanches et en été des fruits ronds verdâtres de la taille d’une noisette. Son tronc produit une gomme-résine, le benjoin, utilisé comme encens et contre les affections des voies respiratoires. Originaire d’Asie du Sud-Est, on ne le trouve en France que dans ce secteur et le long de la vallée du Gapeau. Son arrivée dans la région reste encore à ce jour un mystère !

Surgissant au creux d’un vallon, ces pitons rocheux sont de véritables curiosités géologiques. Issues de calcaires dolomitiques du Jurassique inférieur, ces roches contiennent des carbonates de calcium et du magnésium. Leur formation s’explique ainsi : une fois le calcium dissout et emporté par les eaux de pluie, reste le magnésium dont l’érosion crée des reliefs « ruiniformes » : aiguilles, tourelles, arches, etc. Avec un peu d’imagination, on pourra même y voir des formes animales…