De Villers-sur-Semois à Etalle par la Charmoise

C'est l’une des plus vieilles églises de la province de Luxembourg. Elle a pour patron Saint-Martin de Tours, mort en 397 et réputé comme le créateur des paroisses rurales. Le bâtiment actuel a été construit au XVIe siècle, probablement à l'endroit d'une ancienne chapelle, sur un tertre, au centre du village, ceinturé d'un mur en pierre du pays, avec un lavoir en contrebas. L'ensemble a été classé en 1938. La tour carrée, massive, surmontée d'un clocher bulbeux, est appliquée en saillie contre la façade et porte la date de 1712. C'est par cette tour que l'on pénètre dans l'église, construction irrégulière où plusieurs siècles ont laissé leur empreinte. A l'intérieur, toutes les lignes architecturales, notamment la courbe de la grande nef, annoncent le style roman. Elle a subi d'importantes réparations, notamment à cause d'incendies. Fin du XVIe siècle, elle comptait peut-être trois nefs, dont il ne subsiste que le chœur et deux travées de la nef centrale. Elle recèle, sous l’autel chrétien, la pierre d'autel romain païen "Ara Romana" sur les faces de laquelle, on observe les divinités Apollon, Hercule, Minerve et Diane. Son emplacement avait été choisi pour bâtir le premier oratoire chrétien, probablement déjà au VIe siècle.

Au pied de l'église de Villers, cette fontaine-lavoir a été construite à l'emplacement de l'ancienne maison vicariale qui servit ensuite très longtemps d'école au village (de 3 m x 6m !) jusqu'en 1872. La transformation en lavoir date d'environ 1873. La construction est rectangulaire et largement ouverte sur une des largeurs. Cette grande ouverture béante offre un accès facile au lavoir et assure l'éclairage et l'aération. Il existe cependant des ouvertures supplémentaires dans les murs du lavoir. Le toit qui coiffe la construction est un toit d'ardoises à quatre pans.

Il s’agit d’une très belle ferme quadricellulaire. Le corps de logis date du XVIIIe siècle et la partie agricole de la première moitié du XIXe siècle. Le logis est à gauche, de deux travées sur deux niveaux avec porte légèrement décentrée et une fenêtre obturée. Entrée de cave à gauche sous arc en plein cintre, autrefois masquée par un petit volume. Baies de combles à linteau bombé de bois. Corniche en bois en doucine sur cavet. Croupettes. Taque de cheminée au millésime 1735, conservée. Linteaux bombés sur l’ensemble. La partie agricole est plus basse et débordante tant sur l’usoir qu’à l’arrière. Grange médiane avec arc en anse de panier.

Située près de l’église de Villers, à droite lorsque l’on regarde l’entrée de l’église, cette ferme tricellulaire date de la première moitié du XIXe siècle, elle a été surhaussée et élargie en 1873, selon un millésime peint autrefois sur les vantaux de grange. Le logis est à droite, d’une travée de deux fenêtres et porte, linteau de réemploi (?) bombé et délardé à l’étable, arc de grange surbaissé surmonté d’une baie de combles.

Située près de l’église de Villers, à droite lorsqu’on regarde l’église, cette ferme quadricellulaire date de la première moitié du XIXe siècle, vers 1800 (?). Le logis est à gauche de trois travées sur deux niveaux avec portail décentré, à pilastres et attique sous corniche. La partie agricole en contrebas a été fortement remaniée, avec une porte basse pour la grange, terminée en anse de panier. Baie d’étable du XXe siècle à linteau droit. Porte rebouchée entre la porte d’entrée du logis et la grange. Deux baies récentes au-dessus de la porte de grange. Corniche de bois en quart-de-rond partiellement conservée. Grangette à l’arrière. Cette maison était jadis un café-épicerie où l'on repassait après la messe pour jouer aux quilles ou au billard.

Située à droite de la rue Saint-Martin lorsqu’on va vers l’église, cette ferme est en trois corps sur cour. Le plan terrier est repérable sur la carte du comte de Ferraris, vers 1775. Les fenêtres sont de l’époque 1800-1810. Le corps de logis est perpendiculaire à la chaussée. La façade est en trois travées sur deux niveaux. Portail médian de style transition, entre baroque et néo-classique. Mur-pignon gauche de deux travées sur deux niveaux et demi, entrée de cave médiane. Agencement répété à l’autre mur-pignon. Linteaux à clé passante, sauf à l’étage en façade : petit ressaut médian sous le soffite. Corniches de bois en quart-de-rond. Croupettes en toiture. Les dépendances agricoles sont en retour d’équerre : grange avec arc surbaissé et oculus ovale, étables avec linteaux droits. Cette maison était celle de la mère de l'abbé Habran, considéré comme l’auteur de la chanson des Gaumais "T’chantans, t’chantans, …". Plus tard, elle a aussi été occupée par Paul François, qui fut bourgmestre et député.

Toponyme signifiant probablement "hauts jardins", en dialecte local, connu aussi à Buzenol. "Mèches" ou "Maiche" ou "Maisch" est en effet le mot patois signifiant jardin, avec une orthographe qui varie en fonction de la région. On note ainsi une multitude de jardins auxquels sont accolés les noms des propriétaires ou un qualificatif de situation ou d’appréciation.

Un écusson circulaire dans la pierre au-dessus de la porte de l’étable de la maison montre Saint-Martin-de-Tours donnant la moitié de sa cape à un miséreux. Saint-Martin, né en 316, est le patron de l’église de Villers et a également donné son nom à la rue. L’épisode illustré sur l’écusson se passe un soir d’hiver à Amiens, rencontrant un miséreux dépourvu de tout vêtement, et n’ayant aucun subside à lui donner, il coupe sa cape en deux, pour en revêtir le malheureux. Il ne pouvait donner qu’une partie de sa cape, car la moitié de son uniforme appartenait à l’armée qui l’avait payée. La nuit suivante, durant son sommeil, le Christ lui apparut portant la partie de la cape qu’il avait donnée au pauvre. Ayant accompli son temps de service, il rejoint la religion et devient évêque de Tours en 371.

Près de la ferme-château de Villers-sur-Semois, dans la rue Joseph Weicker et juste en face de la rue Saint-Martin, se dresse une croix métallique reposant sur un socle de pierres du pays portant un Christ, probablement du XVIIIe siècle.

Il s'agit de l'ancien château du Maître des Forges Henri Henriquez, Seigneur de Villers depuis 1709. C'est en 1712 (millésime par les ancres à la façade principale) qu'il obtint l'autorisation de détourner la Semois pour des raisons d'assainissement et qu'il fit édifier ce château qui fut sa résidence jusqu'en 1730. Bâti en quadrilatère, il est flanqué d'une tour octogonale de 10 mètres de hauteur et comportait une chapelle castrale où l'on pouvait célébrer des offices. C'est d'ailleurs dans cette chapelle que furent mariées les belles-sœurs d'Henri Henriquez. A l'ouest, le château possédait des dépendances agricoles, édifiés plus tard, vers la moitié du XIXe siècle. Elles furent utilisées par les cultivateurs de Villers-sur-Semois, jusque dans les années 2000. Le château est en phase de restauration.

Située à l’angle de la rue Joseph-Weicker et de la route de Han, cette école date de 1873. Elle est en trois volumes. Corps principal à trois travées sur deux niveaux. Corniches calcaires en petite doucine sur larmier. De part et d’autre, volumes plus bas. Celui de gauche percé d’une porte sur cour et celui de droite avec porte sur rue obturée. Agrandissement avec modénature et appareil identiques mais factices en ciment. Corniches calcaire à doucine sur tore. Linteaux droits et appuis saillants.

La nouvelle appellation "rue Joseph Weicker" fut décidée en 1978 pour remplacer l’ancienne appellation de la rue de la gare appelée aussi rue d’Harinsart. Joseph Weicker est un ancien instituteur du village qui a marqué plusieurs générations d’enfants et notamment l’écrivain local Jean Mergeai qui a écrit quelques pages en l’honneur de son instituteur.

Devant le n°43, rue Joseph Weiker, ce frêne commun (Fraxinus excelsior) est repris dans l’inventaire des arbres remarquables (disponible sur le géoportail de Wallonie). Sa circonférence mesure 290 cm et sa hauteur 20 mètres. Il est repris pour son intérêt paysager.

Toponyme assez évident pour signifier la partie haute d’un pré. Ceci pourrait être justifié par une altitude (335 mètres) un peu plus élevée que le niveau de la rue Joseph Weicker. Ce lieu-dit est situé entre la rue du Tru, à l’est et, à l’ouest, un ruisseau intermittent qui longe les jardins, passe sous la rue Joseph Weicker, et poursuit son chemin, en grande partie souterrain pour se jeter ensuite dans la Semois. Sur la carte de Ferraris (1777), cet endroit semblait être planté d’arbres, comme une sorte de verger.

Le mot "closure" a la même racine que "clos", "enclos", "aclos" et signifie "fermeture". Il s’agissait probablement jadis d’un endroit fermé dans les jardins derrière les maisons de la rue du Tru.

Cette rue a reçu son nom en 2004, pour désigner la poursuite de la rue des Tilleuls en provenance de Sainte-Marie-sur-Semois. Aunés, aunes et aulnes signifient des plantations d’aunes ou aulnes, du latin alnus, arbres à feuilles tronquées au sommet, croissant souvent au bord de l’eau et dont la hauteur peut atteindre 20 mètres. En français, l’endroit planté d’aunes ou d’aulnes se dit aunaie ou aulnaie.

Paquis vient du latin pascere qui a donné "pâturage". Ce sont des prairies à "foin et regain". Plusieurs toponymes reprennent ce nom dans la région.

Ce mot est employé pour "faigne" et donc, fange ou fagne. Il s’agit d’un endroit assez fangeux et humide, propice notamment au développement d’aulnes.

Ce toponyme proviendrait de "core", ancien nom du coudrier (noisetier) comme dans les divers toponymes stabulois rappelant cette origine et notamment à la core et lacore. Cet endroit était probablement jadis bien fourni en coudriers, servant notamment à la fabrication de paniers.

Les "chambrettes" sont probablement à rapprocher des "Loges", ou cabanes pour abriter les ouvriers forestiers. Celles-ci sont en effet situées non loin du bois de la Fosse, de part et d'autre du chemin, d'un côté "haut" et d'un côté "bas".

Manifestement, "fosse" signifie une dépression de terrain, un "fond", qui, en toponymie est l’antonyme de "mont". Ce nom est donc lié à la topographie du terrain. Y avait-il jadis un creux prononcé dans ce bois ? Signalons aussi les lieux-dits des prairies aux alentours de ce bois : "Devant le bois de la Fosse", "Au-dessus du Bois le la Fosse" ou "Derrière le Bois de la Fosse", en fonction de la localisation des prairies par rapport au bois.

Il est difficile de savoir pourquoi ce bois en particulier était ainsi désigné, mais, en l’occurrence, il est particulièrement connu dans la région comme le bois dans lequel fut finalement découvert en 1964 Roger Champenois, traqué par une bonne partie des gendarmeries du royaume. A l'âge de 36 ans, Roger Champenois devait répondre du meurtre de son épouse, une bruxelloise le dépassant en âge d'un quart de siècle. Il niait. Et aucun cadavre n'avait été découvert. Il avait expliqué l'avoir conduite à la gare, et puis plus rien. L'affaire avait pris les belges au cœur. Lui, c'était "l’homme des bois" et elle, la riche héritière. L’affaire prit alors des proportions étonnantes. Après avoir frappé avec une hache une épicière et sa fille à Houdemont, et emporté quelques provisions, il s’enfuit dans la forêt et disparaît. C’est le début d’une chasse à l’homme mémorable où des centaines d’hommes, gendarmes et militaires, ratissent plus de 300 hectares de forêt… Sans le moindre succès ! Caché dans les arbres du bois de Rastad, qu’il connaissait comme sa poche, Roger Champenois sera finalement démasqué par son urine, au pied de l’arbre dans lequel il s’était réfugié.

Il pourrait s’agir d’une orthographe erronée de "poules". Une explication serait qu’un exploitant avait payé sa redevance au propriétaire du champ en fourniture de poules. Ce très bel endroit est actuellement occupé par des moutons.

Cet endroit est l’extrémité du lieu-dit "Aux Grandes Fourrières". Une four(r)ière serait une partie, de 1 à 3 mètres, de son propre champ ou du champ voisin sur laquelle un laboureur fait tourner ses chevaux au bout des sillons. Donc, il s’agirait de la bordure d’un champ, perpendiculaire à la direction des sillons.

Ce toponyme fait référence à des plantations de charmes à cet endroit, jadis. Signalons que "La charmoise" est le nom retenu par la Société des Grandes Sources Belges pour l’appellation d’une eau de source embouteillée à Etalle. L’autre nom commercial "Valvert" a été inventé et appliqué comme toponyme au massif des bois d’Etalle.

Il s’agirait probablement d’un endroit où était situé un étang appartenant à un certain Gérard. Les viviers ou étangs étaient très répandus anciennement dans nos régions, notamment pour la pisciculture, mais aussi pour abreuver le bétail.

Sur la gauche du chemin en allant vers Etalle se trouve les ruches d'un apiculteur et producteur de miel d'Etalle. Les abeilles aiment la tranquillité : ne les dérangez pas...

Le Wirgo, ou "ruisseau de Mortinsart" prend sa source dans les bois de Mortinsart et se jette dans la Semois à proximité de la ferme du Moulin et du rond-point ouest d’Etalle. La première syllabe du nom "Wirgo" provient probablement de l’ancien français "ewe" qui avait le sens général d’eau et parfois de cours d’eau. Quant à la deuxième syllabe, elle pourrait provenir de gault, ancien français qui signifierait forêt. Ceci pourrait donner comme sens à "Wirgo" un cours d’eau qui sort de la forêt, ce qui semble être le cas, surtout à une époque plus lointaine.

Il s’agit d’un petit pont, avec une rambarde métallique (en assez mauvais état) au-dessus du ruisseau "Le Wirgo". Cet étang en dérivation sur le ruisseau est en voie d'atterrissement prononcé avec notamment une belle roselière à Typha angustifolia.

Le parcours passe sous le pont du contournement d’Etalle. La localité est en effet au carrefour des routes N87 (Virton-Habay) et N83 (Arlon-Bouillon) et, dans les années 1990, il passait dans la rue du Moulin environ 10 000 véhicules par jour, dont un millier de camions. Rendue opérationnelle en juin 2004, cette voie de délestage a donc été mise en place pour des raisons de sécurité, suite aux nombreux accidents dans la localité.

La route provenant de Villers, après le pont du contournement, prend le nom de "rue du 18e chasseur français". Cette appellation évoque un épisode de la guerre 1940-1945. Etalle, au carrefour de routes importantes, fut effectivement le théâtre d’une bataille importante le 10 mai 1940. En réaction à l’invasion de la Belgique par l’Allemagne, l’armée française passe la frontière et des motocyclistes de 2e division légère de cavalerie, et plus particulièrement ceux du 18e chasseurs français, commencent à occuper Etalle. Les Allemands entreprennent de s’emparer du pont de la Semois que protègent les défenseurs par une barricade. Après 5 heures de résistance, et au prix de la moitié de leur effectif, ils cèdent à l’envahisseur. Trois militaires du 18e chasseur français ont en effet été tués le 10 mai 1940 à cet endroit

En face de la caserne des pompiers, un monument a été érigé en mémoire de trois militaires français tués par l’armée allemande lors de la bataille d’Etalle du 10 mai 1940. Le monument porte la date de l’inauguration "6 mai 1978" ainsi que le nom des militaires.Le sommet de la croix en pierre de taille est orné d’un blason reprenant une tête de cheval et la croix de lorraine. Le monument est connu comme "monument du lieutenant Savignac", ce militaire n'avait que 28 ans.

Le Service Régional d’Incendie, dont la caserne est sise au 193 rue Saint-Antoine à Etalle, dessert plusieurs localités : Etalle, Vance, Ste Marie, Villers-Sur-Semois, Rulles, Tintigny, Bellefontaine, Rossignol, Termes, Jamoigne, Pin, Les Bulles, St Vincent, … Au fil des ans, l’administration communale d’Etalle a doté le service de matériel et de véhicules de plus en plus performants. Lors de l’organisation générale des services d’incendie en mars 1968, Etalle deviendra service d’incendie communal (uniquement pour la commune d’Etalle). C’est en 1972 que le service d’incendie d’Etalle deviendra Service Régional Incendie.

Située sur la gauche de la rue Saint-Antoine, cette chapelle romane a été édifiée en 1675 par Robert d'Etalle, qui avait échappé à une meute de chiens et de chasseurs, et qui s'était engagé à construire une chapelle. On peut admirer à l'intérieur une statue de Saint-Antoine en bois polychrome du XVIIe siècle.

Le parcours passe sur un pont au-dessus de la rivière Semois, qui prend sa source rue Sonetty à Arlon et se jette dans la Meuse en France, à Monthermé (sous le nom de Semoy). Etalle est située en Haute Semois, partie non-navigable de la rivière.

L’IMP "La Providence" est un Service Résidentiel pour Jeunes qui accueille des enfants et des adolescents de 3 à 18 ans souffrants de troubles du comportement et de débilité légère ou modérée. Le siège est au 103, rue des Ecoles. Le bâtiment au 199a, rue Saint-Antoine accueille "l’Institut de la Providence" qui délivre un enseignement secondaire spécialisé, adapté aux enfants et adolescents concernés par ces troubles.

Le lieu-dit et la rue du même nom font référence à un endroit où était jadis situé le château d'Etalle, datant du XIe siècle, qui était le château des comtes de Chiny, construit par Arnould II de Chiny. A proximité de la route romaine Reims-Trèves, ce château protégeait le passage à gué de la Semois.

Cette église a remplacé l'ancienne église romane qui datait de 1726. La nouvelle est de style néo-gothique et fut terminée en 1910. Elle se compose d'une grande nef et de deux petites. A voir particulièrement dans l'église, les deux autels latéraux, provenant de l'ancienne église et peints en 1949 de deux belles fresques modernes. L'église a pour saint titulaire Saint-Léger et pour patron secondaire Saint-Blaise. Leurs statues sont présentes de part et d'autre du chœur. On peut également noter le chemin de croix, datant de 1890, la cuve baptismale en pierre de France sculptée, le mobilier, datant en grande partie du XVIIIe siècle et de nombreuses statues en bois. Dans les fonts baptismaux sont conservées deux belles pierres tombales.

Sur la place de l’église, rebaptisée "Place des Chasseurs Ardennais" en 1989, se trouve cette ancienne maison de notable de la moitié du XIXe siècle. Elle est davantage développée au mur-pignon qui est tourné vers la place, la façade côté rue est plus petite et possède une entrée de cave en plein cintre. L'entrée principale se trouve sur la place, le portail étant décentré, à pilastres, entablement et corniche. A droite, une remise avec une porte en arc en plein cintre. Cette maison a notamment servi de taverne-restaurant.

L'ancienne mairie occupée à présent par le CPAS date de 1829, lors de l'occupation hollandaise. Située au centre du village, sur la place où se trouve l'église, sa masse imposante ressemble à un énorme cube et elle donne l'impression d'avoir été construite pour défier les siècles. C'est un bâtiment néo-classique qui se caractérise par deux niveaux, séparés par un bandeau-lamier en quart-de-rond et des arcs en plein-cintre aux fenêtres du rez-de-chaussée. En 1936 est accrochée sur la façade sud de ce bâtiment, une plaque commémorative à l'effigie de Fernand NEURAY, journaliste et écrivain né à Etalle en mai 1874, mort en mars 1934 (en 1896, il entre à l'Avenir du Luxembourg puis dirige le XXe siècle à Bruxelles ; en mars 1918, il fonde à Paris "La Nation Belge").