Cet emplacement permet d’observer l’évolution de ce quartier depuis le XVIIème siècle.
Malgré de nombreux remaniements, la rue de Gand présente encore plusieurs vestiges de l’époque originelle : un parcellaire étroit, des maisons aux matériaux typiques de l’architecture flamande (grès en rez de chaussée, maçonnerie de pierres blanches encadrant des panneaux de briques et menuiseries), une ancienne chapelle des Carmes déchaussés située au numéro 59.
Elle se caractérise aussi par une légère pente en direction de l’ancien canal de la Basse-Deûle. Si elle semble homogène au premier abord, la rue de Thionville a quant-à elle connu de nombreuses transformations.
Issue sur sa plus grande longueur de la même extension que celle de la rue de Gand, la rue de Thionville présente pourtant un caractère assez distinct : les façades sont plus larges, présentent une esthétique sobre, proche de celle des constructions bourgeoises parisiennes, constituées de pierres et toitures à brisis en ardoise, percées de fenêtres régulières, et qu’anime souvent un balcon.
Le recyclage du tissu urbain se traduit également au niveau de l’église Sainte Marie Madeleine, désacralisée en 1989, elle est devenue aujourd’hui un lieu culturel qui accueille des expositions et des manifestations artistiques.
Si le secteur environnant la rue de Thionville s’est progressivement densifié en renouvelant en partie son bâti, il a aussi vu ses jardins disparaître peu à peu, ses sols s’artificialiser, ses îlots et ses rues se minéraliser, suivant une évolution en totale contradiction avec les attendus de la ville durable. Quelques timides tentatives émergent cependant en faveur d’un retour de la nature en ville à travers la végétalisation des façades.
51 Rue de Gand 59800 Lille