Parcours Vélo-patrimoine Rouen

Le pont Corneille (début du 19e siècle) est construit sur décision de Napoléon 1er. Il est rebâti en 1951, suite aux dommages de la guerre. Le pont Boieldieu (1955) porte le nom du célèbre compositeur né à Rouen. Les sculptures qui l’ornent sont liés au passé maritime de la ville. Le pont Jeanne-d’Arc rappelle le souvenir des cendres de la pucelle dispersées dans le fleuve en 1431. Le pont Guillaume-le-Conquérant délimite la remontée des navires maritimes. Le pont Flaubert, mis en service en 2008, est le plus haut pont levant au monde.

L’histoire des quais s’écrit au fil de l’eau, ancrée dans son passé et totalement tournée vers demain. De l’ancien pont transbordeur, l’un des symboles fort de la ville au pont Flaubert, en passant par l’aménagement des quais et les réhabilitations industrielles, il s’agit de renouer Rouen avec le fleuve. C’est sûrement la partie de la ville qui se métamorphose le plus depuis quelques années.

- Développer la mixité des fonctions commerciale, tertiaire et résidentielle, dans le cadre d’une densité raisonnée - Intégrer les contraintes de fonctionnement de l’activité automobile en place ; - S’inscrire dans une perspective de développement durable ; - Créer des liaisons avec les équipements structurants environnants … Tous les ingrédients sont travaillés pour faire de ce morceau de ville de 9 hectares, un quartier éco-durable. Mais d’où vient son nom ? www.luciline.fr/vivre-a-luciline/

La vie d’une ville est ainsi faite qu’elle évolue constamment. Ce quartier en est un bel exemple. Nous passons des faubourgs et ses jardins, à une activité tertiaire regroupant centres administratifs, bureaux et université, sans oublier la période marchande, liée au port, ainsi que l’importance de l’ancien hôtel-Dieu. Les traces y sont nombreuses. Imaginez cette avenue, couverte de tonneaux et de futs. Imaginez les grands travaux des années 1990 créant une grande perspective sur la Seine… C’est ainsi que la vie de la ville continue …

Voici le projet : une grande percée suivant l’avenue Flaubert, la rue de Crosne, de l’hôtel-Dieu jusqu’au Gros Horloge… Imaginez la perspective ! Cela restera à l’état de projet. Jusqu’à la fin du 18e siècle, la ville est entourée de remparts. Ces derniers, abattus, donnent place à un lieu de promenade, bordé d’arbres. Il évolue par la suite pour devenir un axe routier important, composant une ceinture de boulevards à la ville.

Cette place bordait l’ancien château du Vieux-Palais, construit par les anglais, pendant la guerre de Cent Ans. Située sur un site stratégique pour contrôler la navigation fluviale, cette forteresse est détruite lors de la Révolution. La statue d’Henri IV le représente en Hercule armé d’une massue et ceint d’une peau de lion. Au 18e siècle, elle est remplacée par une autre montrant Henri IV, en habit royal, appuyé sur un bouclier. Elle est jetée à la Seine lors de la Révolution. La première, redécouverte, est restaurée puis réinstallée en 2014.

La place du Vieux-Marché n’a pas cessé d’évoluer depuis le Moyen Âge. A cette époque, elle est occupée par une grande halle servant aux bouchers et au poissonniers, par les églises Saint-Sauveur et Saint-Michel au sud, par le pilori, lieu d’exécutions publiques, au nord. Aujourd’hui, elle sort tout juste des travaux liés au grand projet Cœur de Métropole. Quelques mots sur Jeanne d’Arc ? Elle est suppliciée sur cette place le 30 mai 1431. A vous de retrouver l’emplacement du bûcher marqué par une croix.

De nombreux notables, siégeant au Parlement de Normandie, cour de justice de l’époque, s’installent dans le quartier Saint-Patrice où se construisent, dès le 17e siècle, de somptueux hôtels particuliers. Cela leur évite ainsi de faire la route entre leurs terres, châteaux et manoirs à la campagne et Rouen. Si l’église est ouverte, n’hésitez pas à entrer admirer les vitraux et l’ensemble la décoration (tableaux, mobiliers).

Au 10e siècle, cette place est le théâtre d’une bataille fort meurtrière. Les prés devinrent rouges du sang des soldats massacrés, donnant ainsi son nom à la place. A partir du 15e siècle, le marché aux chevaux puis aux veaux investit les lieux. En 1676, des religieuses y transfèrent leur prieuré qu’elles dédient à saint Louis. Après la Révolution, une gendarmerie s’installe dans les bâtiments de l’abbaye et la chapelle Saint-Louis devient tour à tour, école, forge, gymnase, lieu d’exposition et enfin théâtre.

La fontaine au cœur de la place vous en rappelle peut-être une qui se trouve dans le square Maurois. Oui, mais laquelle est l’originale ? Celle que vous avez devant les yeux est une reproduction réalisée par l’architecte Barthélemy. On lui doit aussi la flèche de l’église Saint-Maclou. Comme Saint-Nicaise, ce quartier voit s’installer plusieurs couvents dont subsistent des traces le long de la suite du parcours.

Depuis longtemps, la nature a repris ses droits sur ce qui était jusqu’au 19e siècle "une rivière industrielle" entraînant les roues à aubes des usines textiles et des moulins. Le Robec est un affluent de la Seine. Le moulin des Dames de Saint-Amand tient son nom de l'abbaye des bénédictines de Saint-Amand fondée en 1030. Sous l'Ancien Régime, seuls la Ville de Rouen, le clergé et la noblesse avaient le droit de moudre le blé. A la fin du 19e siècle, il est converti en fabrique textile jusque dans les années 1980.

Au 17e siècle, ce n’est qu’un simple bureau pour les pauvres valides, un accueil pour vagabonds et vieillards, des grands dortoirs tenus par des religieux. Il ne devient l’hôpital Charles-Nicolle que bien plus tard pour traiter notamment les épidémies. Son développement suit les évolutions architecturales et techniques des hôpitaux. Les grands dortoirs sont remplacés par des petits chalets dans les années 1920. Il est aujourd’hui une véritable ville dans la ville.

L’histoire de cette place remonte au Moyen Âge. Le Clos Saint Marc doit son nom à l’ancienne chapelle Saint-Marc, proche de l’Aubette. Incendiée vers 1342, cette chapelle est réédifiée en 1435, pour être définitivement détruite en 1835. Tout autour s’était édifié un quartier, où d’innombrables ruelles s’enchevêtraient. Le marché existe depuis le Moyen Âge. Au 19e siècle, la place était alors arborée et agrémentée de fontaines. Vivante les jours de grands marchés, la place offre aussi un marché de brocanteurs.