A la rencontre de l’eau oubliée, vous vous promènerez dans le calme et la fraîcheur des berges d’une rivière ou d’un bassin, sous de majestueux feuillus ou sur des sentiers aux odeurs enivrantes. Du parc de la Torse, véritable havre de paix en pleine cité, vous gagnerez le Pont des Trois Sautets, dont le charme vous séduira, à l’instar de Paul Cézanne. Au Tholonet, vous vous enfoncerez dans une nature idyllique et retrouverez un premier ouvrage, vestige oublié d’un aqueduc romain puis un second, dans la vallée de l’Infernet, désormais quasi inutile, le barrage Zola.
Après les fontaines et lavoirs de Puyloubier et Trets, nous vous suggérons de profiter du bord de la Luynes au pied du pavillon de chasse du Roy René à Gardanne, avant une ultime promenade ombragée le long de l’Arc, dans l’écrin d’une végétation spécifique et bien différente de celle des collines de Sainte-Victoire.
Au XIXe siècle, la Provence a été à plusieurs reprises menacée de choléra, cette maladie infectieuse qui se manifeste là où les approvisionnements en eau potable et l'assainissement laissent à désirer et en 1834-1835, puis en 1837, l’épidémie de choléra se répand à Aix-en-Provence : la municipalité décide alors de résoudre le problème de l'alimentation en eau potable de la ville.
Pour cela, François Zola, un ingénieur italien et docteur en mathématiques, le père de l'écrivain Emile Zola, propose de recueillir l'eau de la montagne Sainte-Victoire et de créer une vaste retenue. Après avoir participé outre Rhin à la construction de l’une des toutes premières lignes de chemin de fer européenne, Zola s’installe à Marseille où il propose en vain le projet d’un nouveau port, aux Catalans. Après cette petite déconvenue, il se consacre tout entier à ce futur barrage aixois, qui constitue désormais le but de sa vie. Son grandiose projet sera parsemé d’obstacles : en effet, il fut très mal accueilli par les propriétaires terriens du massif, qui se sentaient spoliés, tel le marquis de Galliffet propriétaire du château du Tholonet, qui s’y oppose fermement. Sur ses terres, les anciens propriétaires du château, la famille de Jarente avaient déjà aménagé une retenue d’eau grâce à un barrage, en 1475, afin d'alimenter les fontaines et les jardins d'agrément de leur domaine. Le sieur de Galliffet souhaitait donc rester maître de ces eaux qui lui permettaient de montrer de façon très ostentatoire sa réussite et son haut statut social.
Après de multiples complications administratives et grâce à la ténacité et à l’opiniâtreté de François Zola, le projet est finalement adopté le 19 avril 1843, bien que revu à la baisse. Les travaux débutent en 1847, mais Zola contracte alors une pneumonie sur le chantier et décède cette année-là.
Le barrage, réalisée en pierre de taille est terminé et mis en service en 1854, la famille Zola est alors ruinée, à la suite de manoeuvres de créanciers de la société du canal. Il permit plus tard d’alimenter la fontaine de la Rotonde, édifiée pour célébrer majestueusement cette nouvelle alimentation en eau de la ville.
Si l’utilisation des barrages en voûte remonte à l’antiquité, les Romains en avaient d’ailleurs construit un de 18 mètres de long au premier siècle avant Jésus-Christ, à Glanum, près de Saint-Rémy de Provence, François Zola serait un précurseur, en tout cas l’un des tout premiers ingénieurs à reprendre ce mode de construction qui ne se généralise qu’à partir du XXe siècle.
La hauteur du barrage est de 24 mètres, mais Zola souhaitait à l’origine réaliser un programme nettement plus important, capable de stocker bien davantage d’eau grâce à la construction de trois barrages échelonnés et s’apparentant donc plutôt, dans la pratique, au barrage de Bimont, réalisé un siècle plus tard, sous cette même forme voûtée.
Le nom de « barrage Zola » est officiellement accordé le 17 septembre 1871 en guise d’hommage à son constructeur.
Nous n'avons pas d'information sur la difficulté de ce circuit. Il se pourrait que vous ayez quelques surprises en chemin. Avant de partir, n'hésitez pas à vous informer un peu plus et à prendre toutes les précautions nécessaires.
Bonne balade ! 🌳🥾
Êtes-vous sûr·e de vouloir supprimer votre compte ?
Cette opération est irréversible et supprimera définitivement toutes les données associées à votre compte, y compris les circuits, points d'intérêt, widgets, statistiques...La suppression sera effective sur toutes les applications éditées par Cirkwi ainsi que sur les plateformes web Cirkwi.
Êtes-vous sûr·e de vouloir supprimer votre compte ?
Attention, vous allez être déconnecté·e et la suppression de votre compte prendra effet immédiatement.Confirmez-vous la suppression définitive de votre compte ?Vous avez 30 jours pour vous reconnecter et réactiver votre compte avant sa suppression définitive.