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À voir autour

L’eau oubliée - Francois Zola, le précurseur

L’eau oubliée - Francois Zola, le précurseur
Crédit : extr. du Wiener Bilder du 20 Mars 1898)

Description

A la rencontre de l’eau oubliée, vous vous promènerez dans le calme et la fraîcheur des berges d’une rivière ou d’un bassin, sous de majestueux feuillus ou sur des sentiers aux odeurs enivrantes. Du parc de la Torse, véritable havre de paix en pleine cité, vous gagnerez le Pont des Trois Sautets, dont le charme vous séduira, à l’instar de Paul Cézanne. Au Tholonet, vous vous enfoncerez dans une nature idyllique et retrouverez un premier ouvrage, vestige oublié d’un aqueduc romain puis un second, dans la vallée de l’Infernet, désormais quasi inutile, le barrage Zola.
Après les fontaines et lavoirs de Puyloubier et Trets, nous vous suggérons de profiter du bord de la Luynes au pied du pavillon de chasse du Roy René à Gardanne, avant une ultime promenade ombragée le long de l’Arc, dans l’écrin d’une végétation spécifique et bien différente de celle des collines de Sainte-Victoire.

Informations techniques

Voiture
Difficulté
Très facile
Dist.
62 km
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Profil altimétrique

Point de départ

13080   Aix-en-Provence
Lat : 43.510471Lng : 5.442234

Étapes

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1

AIX-EN-PROVENCE

Le parc de la Torse (43°31'15.82"N 5°27'59.90"E) Situé à l’est de la ville, en direction du Tholonet et de la route Cézanne, le parc de la Torse offre depuis 1984 tous les attraits d’un espace naturel magnifiquement arboré à deux pas du coeur d’Aix. En toute saison les joggers et les promeneurs s’y retrouvent pour un parcours varié de près de 2,5 km à travers bois et prés vallonnés, avec des portions plates et quelques petites côtes, des ponts et passerelles de bois qui permettent d’enjamber le ruisseau de la Torse. Le cheminement piéton suit en effet ce petit cours d'eau qui se jette ensuite dans l’Arc et apporte un agrément immédiat, lors de cette agréable promenade. Un plan d'eau d'une superficie de 2500 m2 et bordé de plantes aquatiques complète ce parc et sert de site de prédilection à de grandes carpes, à des canards et des cygnes, pour le bonheur des plus petits. A la belle saison, les familles investissent la grande pelouse pour un pique-nique, des jeux ou tout simplement pour se détendre, bercées par le gazouillis des petits oiseaux et le murmure de l’eau de la Torse. Promenade du Pont de l’Arc (parking : 43°30'39.58"N 5°27'55.93"E) Au sud d’Aix-en-Provence, dans le quartier du Pont de l’Arc, vous pourrez effectuer une belle promenade au bord de l’Arc, à partir par exemple du parking du complexe sportif du Val de l’Arc, situé avenue des Infirmeries. Cet espace acquis par la municipalité en 1976 pour l’aménager en promenade, s’étend sur 100 000 m² et suit les méandres de la rivière. Il permet de réaliser une belle balade à l’ombre de grands arbres mais aussi de suivre un parcours de santé. Paradis des joggeurs, ces berges de l’Arc permettent également la pratique d’une activité sportive et ludique (payante) très prisée : un parcours aménagé d’arbres en arbres.

Avenue Fortuné Ferrini 13080 Aix-en-provence
- Office de Tourisme d'Aix-en-Provence -
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2

MEYREUIL

Le pont des Trois-Sautets (43°30'43.23"N 5°28'20.33"E) Situé à l’extrême sud-est d'Aix-en-Provence, au début de la RN 7, le pont des Trois-Sautets dont la construction remonte à 1655 est classé monument historique. Il enjambe l’Arc, cette rivière qui traverse le Pays d’Aix, en une arche unique en belle pierre en forme de dos d’âne. Si ses berges sont malheureusement impraticables, il offre néanmoins un cadre paisible au promeneur, qui charma Paul Cézanne. Le grand impressionniste en fit le cadre de nombreuses toiles, notamment de « Baigneurs » et « Baigneuses » comme cette toile du Metropolitan Museum of Art de New-York. Le pont des Trois-Sautets, doit son nom aux trois petits sauts (ou « sautets ») qu'il fallait faire pour franchir l'Arc en cet endroit, avant la construction de l'ouvrage. A proximité à Meyreuil La noria du rond-point de Plan de Meyreuil (43°28'39.95"N 5°29'29.70"E) Depuis le Canet en prenant la direction du Plan de Meyreuil sur la D58 J, vous traverserez des terres agricoles et pourrez voir deux norias, situées à quelques mètres l’une de l’autre, route de Valbrillant (43°29'15.54"N 5°30'30.43"). Témoins de la maîtrise de l’eau, ces édifices qui se présentent sous la forme d’un puits surmonté d’un mécanisme pour faire remonter l’eau et d’une canalisation en poterie pour pouvoir la répandre dans le champ, ont permis d’irriguer les terres et de les rendre aptes à la culture de céréales et de légumes exigeante. En continuant sur cette même route vous atteindrez un giratoire, l’ancien rond-point de la Croix, rebaptisé rond-point de la noria, depuis qu’une magnifique noria y fut installée en son centre (43°28'39.95"N 5°29'29.70"E) ; vous pourrez voir son mécanisme complet et remarquer la différence de taille entre celle-ci et celles rencontrées en route, de celles de Gardanne, hautes de 3 à 4 m, visibles dans le quartier du Payannet, dont l’une est située en bordure de route à quelques centaines de mètres de là.

Avenue Henri Malacrida 13100 Meyreuil
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3

LE THOLONET

Le barrage Zola (43°31'55.29"N 5°30'40.49"E) En quittant votre stationnement place du Ferrageon, à quelques mètres du château du Tholonet, marchez en direction d’Aix, le long de la D17, la fameuse route Cézanne, la première voie classée de France (1959) puis prenez sur votre droite le chemin de la Paroisse. C’est le point de départ de plusieurs randonnées dont une vous permet d’atteindre par une côte un peu raide au début, un magnifique point de vue sur Sainte-Victoire ainsi que la retenue et le barrage. Nettement plus petit que le barrage de Bimont, réalisé en amont un siècle plus tard, le barrage Zola fut conçu par le père d'Emile Zola, François (1795-1847) et terminé seulement après sa mort, en 1854. C'est l’un des tout premiers barrages modernes en voûte au monde, conçu pour retenir les eaux de ruissellement du versant nord de Sainte Victoire, dans les gorges de l’Infernet. L'aboutissement du projet fut bien long en raison du fort mécontentement de monsieur de Gallifet, le propriétaire du château du Tholonet, qui s'opposa à cette construction qui l’aurait privé d’une partie de « ses » eaux. La réalisation du barrage Zola ne donna pas pleinement satisfaction, le débit d'eau disponible étant en fin de compte insuffisant pour les besoins de la ville, d’où la création du canal du Verdon, peu de temps après, achevé en 1876. Aujourd'hui, le barrage Zola est à moitié vide et n'a plus de fonction d’alimentation en eau depuis 1877, d’où son oubli, quoiqu’il soit classé monument historique depuis 1973. Il demeure néanmoins un édifice permettant de retenir une partie non négligeable des eaux du barrage de Bimont situé en amont, en cas de problème ou de vidange d'urgence. Les vestiges de l’aqueduc romain (43°31'30.81"N 5°30'39.11"E), Depuis le chemin de la Paroisse, plusieurs sentiers vous permettront de réaliser de superbes promenades dans ce massif de la montagne Sainte Victoire, et en prenant sur votre droite, vous pourrez atteindre directement les vestiges de l’un des quatre aqueducs romains qui permettaient d’alimenter en eau Acquae Sextiae, la future Aix-en-Provence (une boucle permet aussi de rejoindre le barrage Zola puis l’aqueduc). Ce canal prenait sa source sur la petite commune voisine de Saint-Antonin, non loin du château et cheminait ensuite sur ce versant sud de Sainte Victoire. L’aqueduc ou pont romain, situé derrière le château du Tholonet, est appelé parfois barrage romain, parce que ces deux grands pans de murs subsistants font penser à un barrage dressé dans une gorge. Il ponctue magnifiquement et de façon émouvante cette balade dans un site remarquable et préservé. A proximité au Tholonet Les berges de la Cause Après Palette, la route du Tholonet (au feu à gauche) longe un joli ruisseau, la Cause au bord de laquelle il est très agréable de se promener, à l’ombre de grands arbres centenaires. Ce paisible cours d’eau a une particularité intéressante : il prend sa source à Vauvenargues, au quartier des Infernets, c’est-à-dire sur le versant opposé de la montagne Sainte Victoire. Ses eaux ne viennent pas à proprement parler d’une source mais de plusieurs filets d’eau. Surnommé ruisseau ou torrent de l'Infernet, il creusa les gorges de la Cause, endroit sauvage s’il en est, avant de se faire piéger par le barrage Zola, et de poursuivre son cours vers le Tholonet, effleurant les vestiges de l’aqueduc romain pour se jeter enfin dans l’Arc à Palette. Le sentier balisé conduit ensuite au château du Tholonet, siège de la Société du Canal de Provence dont on peut visiter le parc. Le Château du Tholonet Le magnifique château du Tholonet fut la demeure ancestrale d’une des familles les plus riches de Provence, ce qui explique sa taille et son raffinement. Alexandre de Galliffet, président au Parlement d'Aix acquiert le domaine en 1637 et y fait construire cette bastide d’apparat conçue pour recevoir ; elle comporta même un théâtre, qui fut le cadre d’un épisode tumultueux entre le comte de Mirabeau, mari d’Émilie de Covet et Louis-François de Galliffet. En effet, celui-ci s’épris de la fille du marquis de Marignane, qui donnait vie au théâtre du Tholonet, ce qui donna lieu à un long conflit qui se termina par une demande en séparation, formulée par la comtesse de Mirabeau et un procès retentissant. Les Galliffet sont aussi à l'origine d’un second conflit qui les opposa cette fois à François Zola, le père d’Emile Zola, qui souhaitait construire un barrage pour assurer l'alimentation d'Aix et de son terroir, dans les gorges de l’Infernet, ce qui avait pour effet de détourner l'eau destinée au château. Depuis 1959, la Société du Canal de Provence et d'Aménagement de la région provençale, occupe le château. Dans le parc que l’on peut visiter, deux fontaines sont séparées l’une de l’autre par de grands bassins, qui avec le jeu d’ombres des magnifiques platanes plantés vers 1835, servent de miroirs à la vénérable demeure. Cette allée arborée est inscrite à l'inventaire départemental des sites depuis 1958, et contribue à faire de l’ensemble un écrin magique et d’une remarquable fraîcheur en été, extrêmement apprécié lors des concerts qui y sont organisés.

Route Cézanne 13100 Le tholonet
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4

PUYLOUBIER

Le lavoir Le terroir de Puyloubier n’est alimenté que par une seule source, la source Marquet située sur un terrain privé excentré, à 3 km du village. Une première adduction d’eau fut entreprise à partir de 1862, et le propriétaire de la source fut exproprié en 1864. En 1867 les travaux sont terminés et le village est alimenté au moyen de tuyaux de poteries. Mais ceux-ci ne sont pas correctement réalisés, ce qui nécessite leur réfection par de la fonte, cette fois en 1878. Toutes les fontaines installées à Puyloubier seront alimentées à partir de cette extension du réseau d’eau. Le lavoir a été construit en 1879, grâce notamment à une subvention départementale. Il ne comporte qu’un seul long bassin séparé comme il se doit en deux parties pour le lavage et le rinçage. Il est surmonté d’une longue barre d’égouttage en bois. A côté du lavoir le puits (d’environ 20 m), fut couvert en 1908. Il fonctionna avec un système de poulie puis avec une pompe, le transformant en fontaine. Son écoulement allait vers le lavoir. La fontaine de la place Damase Malet Cette fontaine est l’une des plus anciennes fontaines du village, réalisée en pierre et surmontée d’une enfant versant de l'eau d'une jarre. Elle se trouvait à l'origine sur la place de la République, mais fut remplacée par un nouvel édifice en 1927, ce qui explique son déménagement. La place fut baptisée du nom de Damase Malet, qui était le directeur de l’Ecole Normale d’Aix en Provence. La fontaine de la place de la République Jusqu’en 1927, cette place était ornée d’une belle fontaine qui a été ensuite déplacée sur la place Damase Malet pour permettre l’installation d’un nouvel édifice constitué d’un bassin circulaire et d’un piédestal à quatre canons qui est surmonté d’une petite statue. Lors de la restauration de la place dans les années 2000, la fontaine a repris son emplacement au centre de la place, avec une copie de la statue en fonte représentant un enfant tenant un poisson. Il s’agirait d’une petite fille du village qui aurait posé pour le fondeur marseillais Louis Suc, qui avait une maison à Puyloubier, sur la place qui porte désormais son nom. La fontaine fonctionne en circuit fermé et a été mise en lumière.

10 Avenue Cézanne 13114 Puyloubier
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5

TRETS

L’eau à Trets Les nappes souterraines sont importantes sur le territoire de Trets. En revanche, en surface, l’eau fait défaut en dehors de la vallée de l’Arc et de son cours capricieux, suivant les saisons. Aussi, l’eau et son approvisionnement ont été longtemps un grave sujet de préoccupation pour les Tretsois. Pour subvenir à ses besoins, la ville a possédé jusqu’à six puits, complétés par des fontaines. La plupart de celles qui ornent toujours la ville, datent du XIXe siècle, à l’époque de l’évolution technique des systèmes de pompage. L’année 1900 fut à Trets marquée par une grande sécheresse créant une grave pénurie d’eau, suivie par des orages violents à l’automne qui eurent des conséquences sanitaires fatales, les nappes souterraines contaminées occasionnant des décès dus à la fièvre typhoïde. Afin d’éviter de nouvelles infections et d’améliorer la qualité de l’eau, la Municipalité creuse en 1907 un puits de 16 mètres près de l’actuelle coopérative et construit un réservoir sur les hauteurs du village afin d’alimenter des bornes fontaines. Mais dans les années 1930, ces solutions s’avèrent inefficaces et ce n’est qu’en 1958 que l’approvisionnement en eau arrivera réellement dans les maisons tretsoises en même temps que le tout à l’égout : c’est la fin des corvées d’eau. Mais ce changement de pratique s’accompagne d’un autre changement : la fontaine, lieu de rencontre, de convivialité, d’échange et de communication des habitants du quartier, ne joue plus son rôle de sociabilité et d’appartenance à un quartier. La fontaine de Clastre La source alimentant la fontaine de Clastre a toujours été d’excellente qualité, régulière et abondante. Aussi, c’est tout naturellement que le bourg s’est installé à proximité au XIe siècle, bientôt suivi par les seigneurs et le clergé. Elle a alimenté pendant sept siècles le bassin du cloître du prieuré bénédictin de la Trinité, d’où son nom actuel de fontaine de Clastre, construit sur l’emplacement actuel de la place de la Mairie. A gauche de la fontaine, remarquer l’imposant édifice, le Château Vieux, avec ses fenêtres géminées, dans lequel le Pape d’Avignon, Urbain V, fonda une école conventuelle ou Studium Papal, en 1363. Afin de faciliter l’approvisionnement en eau et la sécurité des usagers, le bassin et le lavoir attenant sont remplacés en 1820 par une pompe à balancier, mais il faut attendre 1907 pour voir l’installation d’une fontaine. Après un siècle d’utilisation, la fontaine abîmée et vétuste est démolie en août 2007 et remplacée par une nouvelle, réalisée à l’identique en pierres d’Oppède. La Fontaine du portail de Pourrières Cette fontaine est située sur le Cours Esquiros face à la Porte de Pourrières, reconnaissable à ses mâchicoulis à encorbellement moyenâgeux. Datant du XIIIe siècle, cette dernière faisait partie intégrante des remparts du centre médiéval, située au coeur du village et était la porte principale de Trets dès le XIVe siècle. La fontaine est alimentée par adduction souterraine par la fontaine Tivoli qui se situe plus en amont, à côté du château des Remparts. Son eau est considérée comme la meilleure de la ville en 1900, à l’époque où Trets est confrontée à des problèmes d’assainissement et d’approvisionnement en eau. L’édifice actuel date de 1812 et a été élevé à l’emplacement d’une fontaine préexistante dont les registres font mention en 1643. En 1821, sa conque dégradée fut rénovée et sa conduite en poterie changée pour une canalisation en fonte. Restaurée après le terrible gel de l’hiver 1928, elle perdit son acrotère (indiquant que l’eau est potable) lors de sa restauration. En hiver, les enfants avaient pris pour habitude de détourner l’eau de la fontaine sur la place afin de créer une patinoire. En 1976, le développement urbain nécessitant la mise en place de deux voies de circulation, la fontaine devient gênante. Après avoir envisagé sa destruction, elle est finalement sauvegardée et déplacée de quelques mètres vers le nord. Mais au cours de sa reconstruction, son obélisque perdit près d'un mètre en hauteur. La fontaine Tivoli La fontaine Tivoli est située au croisement de l’avenue Pasteur et du cours Esquiros, face au château des Remparts, troisième château de Trets, construit probablement au XIIe ou au XIIIe siècle. Sa source alimentait également un puits artésien et la fontaine du portail de Pourrières, située à 150 mètres, par un système d’adduction gravitaire sous la chaussée, réalisé en 1847. Dans le château remanié à de nombreuses reprises au cours des siècles, se situe une source alimentant un puits relié à la fontaine Tivoli par une seconde adduction. La fontaine du Portail d'Amont Située sur la partie haute du village médiéval, la fontaine du Portail d’Amont surmontée d’un chapeau festonné est également connue sous les noms de fontaine aux vaches ou de fontaine Saint Jean, puisqu’elle se situe sur la route menant à l’ermitage de Saint Jean du Puy, sur les hauteurs du Régagnas. Elle est alimentée par le puits de Bramafan éloigné de 1,5 km et relié par une conduite. Les archives attestent de son existence en 1630 mais elle fut réparée à de nombreuses reprises : 1643, 1730, 1842. Située au milieu de la chaussée de la route menant à Saint Zacharie et sur les anciens fossés des remparts du village médiéval, elle gêne la circulation et est déplacée de quelques mètres en 1925, accolée au mur d’une maison à la place du lavoir qui ne sera pas réinstallé pour des raisons d’hygiène. Il faut préciser qu’en période de sècheresse, l’approvisionnement en eau se détériore ce qui explique que durant l’été 1900, ses eaux soient considérées comme mauvaises. Lors de cette migration, la fontaine perd près de la moitié de sa vasque. A noter que de l’autre côté des murailles s’élève l’église Notre Dame de Nazareth. La fontaine de la place Garibaldi C’est fontaine protégée à l’ombre d’un arbre feuillu, derrière la mairie, sur une petite place est originale : elle est en effet composée d’une pompe à main posée sur un simple piédestal, qui permet de faire couler à la demande une eau fraîche au-dessus d’un bassin circulaire taillé dans la pierre. Le lavoir Lessiver son linge est au XIXe siècle une tâche longue et fatigante. Mais c’est aussi un moment privilégié durant lequel les femmes, agenouillées pour battre et frotter le linge, se retrouvent entre elles pour « discuter ». A la fin du XIXe siècle, Trets possède deux lavoirs à proximité des fontaines de Clastre et du portail d'Amont. Toutefois, les conditions d’hygiène se détériorant, les femmes du village devaient rejoindre le lit de l’Arc à quelques kilomètres du bourg afin de laver leur linge. Outre la distance, nécessitant de charrier des kilos de linges, le manque d’eau en été rendait le travail pénible. Ce n’est qu’en 1880 que la Municipalité du Maire Amalbert décide de faire construire deux lavoirs publics. Le premier, aujourd’hui détruit, fut construit dans le quartier Baudun. Le second se situe sur la route de Puyloubier, à côté de l’actuelle cave coopérative « Lou Bassaquet » qui n’existait pas encore à l’époque. Construit en 1882, le lavoir sera vite confronté à des problèmes d’hygiène et de manque d’eau. En 1958, Trets réalise de gros travaux d’aménagement de son réseau d’eau potable et d’évacuation : les lavoirs sont peu à peu abandonnés. En 2008, le site est fermé pour des raisons de sécurité, la toiture et la charpente, notamment, sont en très mauvais état. Un programme de rénovation est lancé et en juin 2010, le lavoir est remis en eau et de petits jets complétés d’un jeu d’éclairage viennent donner un aspect plus contemporain.

Rond-point de la Burlière 13530 Trets
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6

GARDANNE

Promenade au bord de la Luynes (43°28'18.27"N 5°26'40.08"E) Cette charmante promenade s’effectue au choix depuis le plan d’eau de Fontvenelle, depuis la tuilerie Bossy situé en face du Lycée agricole de Valabre ou directement, pour une version courte, au niveau du parking du « Pavillon de chasse du Roy René » sur la D7. Ce bâtiment est en fait appelé à tort « pavillon de chasse du Roy René » puisque René d’Anjou, Comte de Provence, roi de Provence et de Sicile, s’il avait bien des terres à Gardanne était mort depuis près d’un siècle lors de la construction de cette très belle bâtisse, vers 1580. Ce Pavillon des Quatre tours, fut édifié pour un parlementaire aixois, mais c’est un autre juriste M. de Gueydan, Président à la Cour des Comptes qui y rajouta balcons et colonnes et en fit ses heures de gloire. Il ne se visite qu’à l’occasion des Journées du Patrimoine. Les berges de la Luynes, qui prend sa source dans le Massif de l’Etoile à Mimet, à 455 m d’altitude, sont aménagées pour la balade en sous-bois dans un havre de fraîcheur. Le promeneur passant tour à tour d’une rive à l’autre, sera émerveillé par ce cadre relaxant et la douce mélodie des chutes d’eau, en totale rupture avec l’environnement urbain si proche. Le site offre également la possibilité d’y prendre son pique-nique à l’abri du feuillage dense d’arbres centenaires. A proximité, l’Ecomusée de la Forêt propose des activités dans un parc de 9 ha pour toute la famille. L’espace muséographique permet de découvrir la diversité de la forêt méditerranéenne par le biais de diaporamas, jeux. A proximité à Gardanne Le plan d’eau de Fontvenelle Cet espace de loisirs a été aménagé pour la détente et permet de pique-niquer, de se promener tout autour du plan d'eau et de pêcher. Avec ces canard, cygnes et poules d’eau cachés dans les roseaux ou alanguis sur les bords de la petite île, sa riche végétation, on oublierait presque qu’il s’agit d’une oeuvre de l’homme, d’un lac artificiel, créé dans un premier temps pour récupérer les eaux pluviales du quartier de Bompertuis puis largement redimensionné pour permettre d’évacuer les eaux de la nouvelle mine (puits Yvon Morandat). En effet, jusqu’en 2003 Gardanne était une cité minière, d’où l’on extrayait une variété de charbon, la lignite. Le creusement de puits miniers et de galeries (d’une profondeur allant jusqu’à 1200m) a, à maintes reprises, perturbé l’alimentation en eau des sources et ruisseaux et percé des nappes phréatiques : « la mine boit l’eau » disaient les anciens et il n’était pas rare que les mineurs travaillent en ayant de l’eau jusqu’à la taille. De graves problèmes d’inondation affectaient régulièrement les galeries les plus profondes, là où se trouvent justement les plus belles couches de minerai, entravant de façon pratiquement rédhibitoire leur exploitation. Des solutions d’exhaure, c’est-à-dire de pompage et d’évacuation des eaux infiltrées ont très tôt été mises à l’étude et à partir de 1889, une solution radicale et exceptionnelle fut mise en oeuvre : la construction d’un tunnel long d'environ 15 km entre Gardanne (puits Biver) et Marseille à la Madrague près du cap Pinède. Celui-ci, considéré à l’époque comme " le plus fabuleux, gigantesque et fantastique chantier, jusqu'ici jamais réalisé dans (la) région ", permit à partir de 1907 d’évacuer les eaux des puits et galeries du bassin minier de Gardanne et de Valdonne par simple gravitation, directement dans la Méditerranée, mais aussi d’y acheminer au moyen d'une voie ferrée, la lignite et le minerai stérile. Ce chantier d’une grande dangerosité qui fit de nombreux accidents, dont certains furent mortels, fut l’oeuvre presque exclusive de travailleurs immigrés italiens célibataires. Cette galerie de la Mer, unique en France, est désormais noyée, tout comme l’ensemble des galeries qui offrent en sous-sol un gisement de plus de 30 millions de m3 d’eau tiède qui pourrait produire, par géothermie, l’énergie propre nécessaire à la consommation de 5000 habitants. Quant au Bassin de Fontvenelle il est dans sa configuration actuelle la résultante de l’exhaure du puits Yvon Morandat, le dernier ouvert, qui entra en service en 1987 à quelques centaines de mètres plus haut. La mine déversait 1 200 m3 d’eau quotidiennement, dans ce bassin d’une capacité de 15 000 m3, la déverse s’effectuant ensuite vers La Luynes. L'arrêt de l'exploitation minière ayant entraîné la cessation de cet apport, le bassin est actuellement alimenté par un forage et son oxygénation a du être renforcée par un aérateur. On peut y découvrir à ses abords une noria dont il ne reste malheureusement plus le mécanisme. L’office de tourisme vend les cartes indispensables pour pêcher carpes, gardons, tanches ou brochets (carte demi-journée, à la journée, à la semaine, à l’année…). La fontaine du Marquis de Gueydan Le principal ruisseau de Gardanne, le vallat (ruisseau) de Saint- Pierre fut intégralement recouvert au XIXe siècle au niveau des actuels boulevards Carnot et Bontemps et des cours Forbin et de la République, qui furent créés dans les années 1840. En 1862, il fut décidé de détourner ce cours d’eau et de le canaliser sous la colline du Cativel, car sa simple couverture ne suffisait pas à protéger Gardanne de ses crues : le Perça est achevé vers 1868-1869. Les fontaines édifiées sur ces voies sont alimentées par ce cours d’eau, à commencer par la fontaine du marquis de Gueydan, située place de Gueydan, entre le boulevard Carnot et le boulevard Bontemps. Inaugurée le 1er septembre 1901, elle comporte une vasque surmontée de trois putti sculptés, supportant un piédestal sur lequel est posé le buste du marquis de Gueydan, le grand propriétaire terrien de Gardanne et notamment du domaine de Valabre, dont sa famille fit l’acquisition en 1683. La fontaine s’inscrit dans un bassin circulaire dans lequel coule l’eau sortant de la bouche de quatre mascarons. La fontaine de la République Située à l’entrée du cours Forbin, la fontaine de la République est contemporaine de celle du Marquis de Gueydan, bien qu’inaugurée le 19 juin 1898. La cérémonie célèbre l’arrivée de l’eau en provenance de la source du Saint-Pierre, dont la canalisation d’une longueur de 3 km vient d’être achevée. L’édifice est de facture assez classique pour cette époque, dispose de quatre canons et est surmonté d’un buste de Marianne, la figure allégorique de la République française. A quelques pas de la fontaine de la République, se trouve un édifice surmonté du buste de la marquise de Gueydan, attribué au sculpteur Auguste Carli : il s’agissait initialement d’une fontaine qui fut déplacée en 1922 et perdit par la même occasion sa fonction. Les Gardannais tenaient à rendre hommage à cette figure locale incontournable, qu’ils ont longtemps surnommé « la bonne personne », qui offrit avec son mari un terrain à la ville pour agrandir le cimetière et donna à sa mort le domaine familial de Valabre. La Noria du Payannet (43°28'26.03"N 5°28'48.83"E) Le quartier du Payannet à Gardanne situé en bordure de la voie express (D6) en direction de Rousset-Trets, est un quartier qui fut longtemps exclusivement agricole. L’existence de nappe phréatique peu profonde fut propice au creusement de puits et au développement d’une agriculture sur des terres irriguées. Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que ce quartier était jonché de norias, ce type de puits équipé d’un système d’adduction pour permettre l’irrigation. Leur mécanisme est mu par un cheval à Gardanne, ailleurs ce peut être un âne ou un mulet, qui tourne autour de l’édifice mettant en rotation une roue dentée horizontale qui entraîne une roue verticale munie de godets ou d’un chapelet de godets. Ceux-ci remontent l’eau qui se trouve par endroit au Payannet à seulement 1.5 m de profondeur et la déverse dans un petit collecteur muni d’une canalisation permettant son acheminement dans le champ et sur une longue distance : dans ce secteur, une noria était même équipée d’une conduite en grès de près d’un kilomètre. Il faut dire que les norias de Gardanne sont assez spécifiques de par leur hauteur, comprise généralement entre 3 et 4 m sans compter le monticule sur lequel elles sont parfois assises ; l’une d’entre-elle, véritablement exceptionnelle de par sa forme carrée et sa taille, en fait même le double. Cette hauteur permet de procurer une eau sous pression permettant d’atteindre des distances respectables et de se répandre loin par un réseau de sillons et rigoles, que l’agriculteur pouvait boucher et déboucher à sa guise. Celui-ci devait même parfois ralentir le débit au moyen d’un clapet (une simple planchette) pour ne pas lessiver le sol ou entraîner les graines. Ainsi édifiées, les norias de Gardanne ressemblent davantage à un moulin, ou à un pigeonnier qu’à un puits comme celles de Lambesc ou du village voisin, Meyreuil. Les norias du Payannet qui furent au nombre de treize et de Gardanne (une soixantaine), étaient indispensables avant la création du canal de Provence et ont permis de faire de cette ville un terroir agricole extrêmement renommé. Certaines d’entre-elles furent utilisées jusqu’aux années 1970, une fois électrifiées et bien qu’en péril et un peu oubliées, elles demeurent un témoignage très important de cette maîtrise de l’eau. Si elles ont souvent disparues dans le pays d’Aix plusieurs sont toujours visibles au milieu des champs du Payannet, sur des terrains privés, mais l’une d’elle est située en bordure du chemin du Payannet, face à la centrale thermique de la Palun.

Chemin Départemental 7 13120 Gardanne
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Information complémentaire

François Zola, le précurseur

Au XIXe siècle, la Provence a été à plusieurs reprises menacée de choléra, cette maladie infectieuse qui se manifeste là où les approvisionnements en eau potable et l'assainissement laissent à désirer et en 1834-1835, puis en 1837, l’épidémie de choléra se répand à Aix-en-Provence : la municipalité décide alors de résoudre le problème de l'alimentation en eau potable de la ville.
Pour cela, François Zola, un ingénieur italien et docteur en mathématiques, le père de l'écrivain Emile Zola, propose de recueillir l'eau de la montagne Sainte-Victoire et de créer une vaste retenue. Après avoir participé outre Rhin à la construction de l’une des toutes premières lignes de chemin de fer européenne, Zola s’installe à Marseille où il propose en vain le projet d’un nouveau port, aux Catalans. Après cette petite déconvenue, il se consacre tout entier à ce futur barrage aixois, qui constitue désormais le but de sa vie. Son grandiose projet sera parsemé d’obstacles : en effet, il fut très mal accueilli par les propriétaires terriens du massif, qui se sentaient spoliés, tel le marquis de Galliffet propriétaire du château du Tholonet, qui s’y oppose fermement. Sur ses terres, les anciens propriétaires du château, la famille de Jarente avaient déjà aménagé une retenue d’eau grâce à un barrage, en 1475, afin d'alimenter les fontaines et les jardins d'agrément de leur domaine. Le sieur de Galliffet souhaitait donc rester maître de ces eaux qui lui permettaient de montrer de façon très ostentatoire sa réussite et son haut statut social.

Après de multiples complications administratives et grâce à la ténacité et à l’opiniâtreté de François Zola, le projet est finalement adopté le 19 avril 1843, bien que revu à la baisse. Les travaux débutent en 1847, mais Zola contracte alors une pneumonie sur le chantier et décède cette année-là.
Le barrage, réalisée en pierre de taille est terminé et mis en service en 1854, la famille Zola est alors ruinée, à la suite de manoeuvres de créanciers de la société du canal. Il permit plus tard d’alimenter la fontaine de la Rotonde, édifiée pour célébrer majestueusement cette nouvelle alimentation en eau de la ville.
Si l’utilisation des barrages en voûte remonte à l’antiquité, les Romains en avaient d’ailleurs construit un de 18 mètres de long au premier siècle avant Jésus-Christ, à Glanum, près de Saint-Rémy de Provence, François Zola serait un précurseur, en tout cas l’un des tout premiers ingénieurs à reprendre ce mode de construction qui ne se généralise qu’à partir du XXe siècle.
La hauteur du barrage est de 24 mètres, mais Zola souhaitait à l’origine réaliser un programme nettement plus important, capable de stocker bien davantage d’eau grâce à la construction de trois barrages échelonnés et s’apparentant donc plutôt, dans la pratique, au barrage de Bimont, réalisé un siècle plus tard, sous cette même forme voûtée.

Le nom de « barrage Zola » est officiellement accordé le 17 septembre 1871 en guise d’hommage à son constructeur.

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