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À voir autour

Boucle des marais autour de Braud et Saint Louis

Description

Depuis la place du marché au cœur de Braud et Saint Louis, où vous admirez l’église, la croix des marins et la halle au marché couvert, quittez la zone habitée et immergez-vous dans les marais qui s’ouvrent à vous ! Découvrez l’histoire de ces milieux méconnus au bord de l’estuaire de la Gironde. Traversez des canaux, longez des champs et des plans d’eaux, découvrez les carrelets, les écluses, les tonnes, marchez sur des digues, et apprenez comment l’homme s’est adapté à cet environnement si particulier. Tout au long de votre chemin vous pourrez profiter pleinement des nombreuses espèces d’oiseaux qui peuplent ces zones humides.

Informations techniques

Marche
Difficulté
Facile
Durée
3h30mn (1j)
Dist.
12 km
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Profil altimétrique

Point de départ

8-14 Avenue du Général de Gaulle , 33820   Braud-et-Saint-Louis
Lat : 45.24863Lng : -0.62726

Points d'intérêt

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L'église Saint-Saturnin

Le départ de ce parcours se situe sur la place du marché, située au cœur du village de Braud-et-Saint-Louis. Cette commune tire son nom de la réunion de 2 paroisses au début du 19e siècle, Braud, signifiant « terrains marécageux » en vieux français, et Saint Louis, paroisse fondée au 17e siècle en bordure d’estuaire qui a totalement disparu aujourd’hui. Prenez le temps d’observer les trois principaux monuments du village : l’église Saint Saturnin, la Halle du marché couvert et la Croix des marins. Sur la place du marché, la commune de Braud et Saint Louis se dote d’une nouvelle église en 1889 : l’église Saint Saturnin. Elle s’élève dans le cœur du bourg et participe à la constitution de la place du village. L’édifice cultuel, hésitant entre le néo-roman et le néo-gothique, est élevé à proximité de l’église primitive (qui se trouvait à l’emplacement de l’actuelle halle du marché couvert). Il est l’œuvre de l’architecte Hosteing, qui travaille principalement en Aquitaine à cette période. D’un point de vue architectural, elle se compose d’un portail d’inspiration romane à 3 voussures* nues qui s’ouvre au Sud, contrairement à l’orientation traditionnelle des églises (Façade à l’ouest et chœur à l’est). La nef, flanquée de bas-côtés* voutés d’ogives*, se termine par un chevet* à 5 pans. Le clocher, coiffé d’une flèche polygonale en pierre de 37 mètres de hauteur, abrite 2 cloches, dont la plus ancienne est datée de 1778 et l’autre de 1869. Les vitraux des bas-côtés ont été décorés par le maître verrier P-E Brouhard, qui a choisi pour les dessins le thème de la vie, et pour les couleurs, celui du cycle du jour. Selon leur disposition (à l’est, à l’ouest, au nord et au sud), les vitraux prennent des teintes froides pour le soleil levant, puis de plus en plus chaudes pour symboliser le réchauffement de la terre au cours de la montée du soleil au zénith, enfin des teintes sombres qui sont celles du soir. L’édifice est restauré au cours des années 1988 et 1989, un siècle exactement après sa construction. Il contient quelques éléments de décor et de mobilier provenant de l’église précédente. *Voussures : partie cintrée qui encadre le portail de l’église. Les voussures sont souvent couvertes de sculptures. *Bas-côtés : espaces de circulation situés de chaque côté de la nef. *Ogive : arc diagonal lancé d'un point d'appui à un autre sous une voûte, passant par la clef de voûte. * Chevet : nom donné au fond de l’église.

14 Avenue du Général de Gaulle 33820 Braud-et-Saint-Louis
- Office de Tourisme intercommunal -
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Le lieu-dit Le Port

En traversant le lieu-dit Le Port, vous pouvez observer de part et d’autre de la route des habitations dont quelques belles demeures anciennes, certaines restaurées et d’autres laissées à l’abandon. Le nom de ce lieu-dit est évocateur du passé des lieux ; en effet, en 2000 avant JC, poussait ici une vaste forêt de chênes. A partir de 1000 av JC, une augmentation du niveau marin inonde l’ensemble de cette zone et une vaste lagune d’eau saumâtre de 8 km de large sur 36 km de long se forma, séparée de la Gironde par un bourrelet alluvial. A cette époque, on récoltait le sel et la salicorne dans les zones marécageuses et une activité portuaire se développa ici. Jusqu’au XVIe siècle, le port de Braud connait un trafic important permettant notamment de transporter le bois issu des forêts de chênes de la Saintonge du sud, ou Charente maritime, ainsi que les verreries et poteries produites sur les communes alentour. Au croisement, traversez le canal, prenez la première route à gauche juste après le pont et avancez jusqu’au cédez le passage. Vous allez traverser la D136, Route de Saint Louis dite « Voie lourde », voie d’accès à la centrale nucléaire du Blayais. A certaines heures, cette route est très fréquentée. Redoublez donc de prudence au moment de la traversée, et engagez-vous sur la route goudronnée qui part en face. A partir de là, vous quittez la zone habitée, le paysage s’ouvre : vous allez vous immerger dans le Marais de Saint Louis Saint Simon qui s’étend à perte de vue. Juste après la ligne à très haute tension, vous verrez sur votre gauche un bâtiment en ruine et un pont en pierre. Arrêtez-vous un instant pour vous plonger dans l’histoire de ce marais

50 Route du Port 33820 Braud-et-Saint-Louis
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le marais de Saint Louis saint Simon

D’une superficie de plus de 5000 ha, le marais de Saint Louis Saint Simon est un marais d’eau saumâtre longeant l’estuaire de la Gironde. Au sud de celui-ci, se trouve le Petit Marais Blayais (environ 1000 ha, essentiellement sur les communes d’Anglade, de Saint-Androny et de Saint Genès de Blaye), et à l’est, le Marais de la Vergne (environ 800 ha, sur les communes de Braud et Saint Louis, d’Etauliers et d’Anglade). Ces marais sont donc en connexion étroite les uns avec les autres, faisant ainsi partie d’un grand ensemble de 15 000 hectares de marais estuariens, répartis sur les départements de la Gironde et de la Charente Maritime. Cette vaste zone humide s’est réellement formée au Moyen-Age suite à une nouvelle diminution du niveau des océans et aux dépôts sédimentaires des cours d’eau qui rejoignaient lentement l’océan. A cette époque, ces terres inhospitalières gorgées d’eau étaient inexploitables par l’homme et contribuaient au développement de maladies graves. Pour y remédier, le Duc de Saint Simon, gouverneur de la Citadelle de Blaye de 1630 à 1693, s’est appuyé sur le savoir d’ingénieurs hollandais pour entreprendre de grands travaux de poldérisation dès la moitié du XVIIe siècle. Pour drainer les sols, de nombreux canaux quadrillant le marais furent creusés à la force des bras et une digue de 2,5 m de haut fut édifiée tout le long de l’estuaire, afin d’éviter les inondations des marées. Dans la partie nord de ce marais, un chemin de ceinture marque la limite entre une zone plus haute, au sol sec, accueillant les habitations, d’une zone basse, plus humide, aménagée donc par l’homme depuis le XVIIe siècle. Cette limite constituait encore jusque dans les années 2000 une limite administrative au regard de la pratique de la chasse sédentaire. En arrière-plan de ce paysage de marais, se découpe le Centre Nucléaire de Production d’Electricité du Blayais duquel s’étirent par endroits des lignes à très haute tension. Mis en fonction en 1981, l’installation de ce site a nécessité quelques aménagements spécifiques comme cette « voie lourde », route renforcée pour supporter le passage de convois exceptionnels en provenance ou en partance vers la centrale. Lorsque la bourde, grande perche en bois, n’était pas utilisée, de nombreux petits ponts de pierre permettaient de traverser les canaux afin de circuler entre les différentes parcelles du marais. Pour les différencier, la coutume voulait que la première femme qui franchissait un pont, lui attribuait son prénom. De petits bâtiments en ruine témoignent de l’évolution des habitations et pratiques agricoles. Les petits abris servaient au bétail, alors que les plus grandes constructions étaient habitées ; au sol, point de fondations, que le marais aurait déstabilisées, mais de la terre battue ou un simple dallage en terre cuite. La mitoyenneté de l’étable permettait de profiter de la chaleur émise par les bêtes. Le confort des habitations du marais a ensuite évolué grâce à l’arrivée de l’électricité en 1952. Dans ce marais, les terres cultivées, où poussent céréales et maïs, se situent majoritairement en bord d’estuaire, dans le haut marais où les terrains sont les plus asséchés. Les prairies les plus humides se trouvent, elles, dans le bas marais, plus à l’intérieur des terres, où l’on retrouve aujourd’hui essentiellement les élevages d’ovins et de bovins. Certaines rares prairies humides sont encore exploitées pour le jonc qui servait autrefois aussi bien à lier la vigne, qu’à pailler le fromage ou à faire de la vannerie. D’importance nationale dans les années 70, la Coopérative Agricole Des Producteurs De Joncs Du Blayais est encore très active. Cette culture traditionnelle des zones humides constituait à l’époque une activité agricole complémentaire. Pour être de bonne qualité, le jonc devait pousser 3 ans, dans un sol constamment gorgé d’eau, avant d’être récolté en fin d’été. Basée sur la commune, la coopérative propose des visites et démonstrations de vannerie (renseignement auprès de Rémi Gillard, Président, au 05.57.64.74.92). Après un virage à droite puis, un peu plus loin, un virage à gauche, vous débouchez sur un carrefour. Sur votre gauche, en face du croisement, une cage en hauteur est placée non loin d’une cabane camouflée dans la végétation. En fonction de la saison, cette cage peut contenir un canard vivant permettant de pratiquer la « chasse à la tonne ».

329 Unnamed Road 33820 Braud-et-Saint-Louis
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Les différents usages de l’eau dans les marais

Les usages de l’eau sont très variés dans cet espace façonné par l’homme et la gestion des niveaux d’eau dans les canaux doit répondre à différents enjeux. Cette mission est assurée par l’Association Syndicale Autorisée qui s’occupe aussi de l’entretien des ouvrages hydrauliques et de certaines digues. Au fil du temps, l’assèchement des sols a permis l’installation de cultures peu communes aux milieux naturels d’eau saumâtre alors que, par ailleurs, de nombreux plans d’eau sont aménagés de part et d’autre des routes. Ces derniers témoignent d’une pratique très traditionnelle dans ce marais : la « chasse à la tonne ». Cette chasse au gibier d’eau s’exerce de nuit, du premier samedi d’août à fin janvier et nécessite donc la présence d’eau pendant cette période. Le mot « tonne » est la contraction de « tonneau » dans lequel se cachait le chasseur à l’origine. De nos jours, cet abri, construit en bord du plan d’eau, est bien plus spacieux et confortable. Le plus souvent construite en dur et semi enterrée, la tonne peut comprendre plusieurs pièces et parfois même être alimentée en électricité. Le chasseur s’y abrite toute la nuit en attendant que les canards sauvages, nommés ici « la sauvagine », viennent se poser sur le plan d’eau aménagé à cet effet. Pour attirer ce gibier d’eau, des appelants, canards vivants en cage, ou des appeaux, reproductions en plastique de canards, peuvent être disposés par le chasseur à proximité de sa tonne. Sur l’ensemble des trois marais nord girondins, on compte près de 250 installations privées, donc interdites au public. Une autre activité traditionnelle nécessitant une gestion de l’eau adaptée dans les nombreux canaux du marais est la pêche individuelle. En fonction de la saison, le pêcheur posté sur la berge utilise un carrelet à bras, petit filet carré de 2 m de côté, qu’il plonge quelques minutes dans l’eau, afin de capturer mulet, sandres, brème, gardons ... Par ailleurs, la centrale du Blayais fut installée en bord d’estuaire car celui-ci offrait un débit suffisant pour diffuser rapidement l’eau réchauffée du circuit secondaire. En effet, les excès de chaleurs induits par la production d’électricité ne sont pas rejetés ici sous forme de vapeur d’eau, via de grandes « cheminées », mais sous forme liquide, directement dans la Gironde. A cet embranchement, vous avez la possibilité de faire un aller-retour jusqu’à la croix de Saint Louis, écart qui vous fait parcourir un peu moins de 2 kilomètres supplémentaires. Dans ce cas, suivez la route qui part sur votre droite vers le Port des Callonges, puis une fois arrivés à la croix, faites demi-tour pour revenir aux panneaux au niveau du croisement et repartir sur la boucle de Braud et Saint Louis.

La Lande de Fronsac 33820 Braud-et-Saint-Louis
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Le Canal Saint Georges

Continuez tout droit en suivant la direction « Boucle de Braud et Saint Louis » indiquée sur le panneau sur votre gauche. Au bout du chemin, derrière la digue s’écoule le Canal Saint Georges dit « Canal des Sables » ; vous pouvez monter sur la digue pour avoir une meilleure vue sur le canal. Le Canal Saint Georges, aux berges sinueuses ici et envasées, où se développe le roseau (Phragmites australis), constitue un des plus gros exutoires du marais, par lequel la rivière Livenne rejoint l’estuaire de la Gironde. Son fond sablonneux lui vaut le surnom de « Canal des Sables ». En bord de canal, on aperçoit quelques cabanes en bois sur pilotis typiques du bord d’estuaire : des carrelets. Leur nom provient de la forme carrée des grands filets de pêche qui sont disposés en avant de cette construction. Les pêcheurs y capturent essentiellement des mulets et des crevettes. Ce canal, bordé de digues, constitue la séparation entre, au nord, le Marais de Saint Louis Saint Simon et, au sud, le Petit Marais du Blayais. Poursuivez votre chemin et, rapidement, vous trouverez sur votre gauche, une ancienne métairie récemment restaurée, la Gadelle. Plus loin, une fois la barrière franchie, vous marchez sur une digue, séparant le canal à droite, des terres du marais, jusqu’au lieu-dit Le Passage. La D 255 ou « Route des Marais », reliant Braud-et-Saint-Louis à Blaye, est très fréquentée, soyez vigilants. Avant de la traverser, vous pouvez bénéficier d’une très belle vue sur le canal Saint Georges depuis le pont de la route, et jeter un œil sur le bateau dévaseur souvent stationné en contrebas. Après avoir traversé la route très prudemment, vous pourrez voir de plus près les 3 écluses du Passage et l’ancienne maison de l’éclusier à proximité.

La Grande Gadelle 33820 Braud-et-Saint-Louis
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Les 3 écluses du Passage

Ce lieu-dit nommé « Le Passage », constituait à l’époque le seul point de franchissement du canal Saint Georges ; c’est aujourd’hui un point de repère important situé entre les trois marais nord girondins : Saint louis Saint Simon au nord, La Vergne à l’est et le Petit Marais Blayais au sud. « Le pas » signifie localement un passage au-dessus d’un cours d’eau. Seul exutoire du marais de la Vergne, il peut être à sec lorsque la marée est basse dans l’estuaire. De grandes quantités de vase sont déposées à chaque marée ici par la rivière et l’utilisation d’un bateau dévaseur afin de draguer ce canal est indispensable. Ce bateau possède des sortes d’ « oreilles » métalliques à l’avant, qui, lorsqu’elles sont déployées, permettent de dévaser les berges du canal. Ainsi, lorsque la marée est basse dans l’estuaire, et donc que le canal est à sec, on relâche l’eau retenue en amont, dans le marais de la Vergne, afin de guider le bateau dévaseur qui dérive alors vers l’estuaire en « raclant de part et d’autre les dépôts vaseux. Cette opération délicate est répétée tous les 15 jours, en été. Les 3 écluses du Passage ont été installées sous le pont qui constituait l’ancienne Route des marais, avant un réaménagement du virage. Ces écluses sont levées et baissées manuellement en fonction des besoins en eau du marais qui se trouve en amont : le marais de la Vergne. Lorsqu’on fait rentrer de l’eau en ouvrant les écluses à marée haute dans l’estuaire, on dit ici qu’on fait « boire » le marais. De petites ouvertures, appelées ventelles, dans certaines portes des écluses permettent de diminuer la pression de l’eau lorsque celles-ci sont fermées. La maison de l’éclusier abrite aujourd’hui le personnel en charge de la gestion du bassin versant de la Livenne. Non loin, on aperçoit l’ancien bateau dévaseur qui finit sa vie sur l’herbe. Empruntez maintenant le petit sentier herbeux qui longe du canal Saint Georges par la gauche, au bord duquel s’élèvent par endroits quelques carrelets.

D255 33390 Anglade
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La rive du Canal des sables

Ce petit sentier herbeux chemine dans une végétation très différente du marais d’eau saumâtre précédent : ici l’eau douce domine et les arbres, notamment les aulnes, sont nombreux. La présence de différents niveaux de végétation, buissons, haies arbustives et arborescentes permet de diversifier le milieu et de répondre ainsi aux exigences d’un plus grand nombre d’espèces animales. Les reptiles, amphibiens et petits mammifères vont utiliser ces haies comme des corridors pour se déplacer, dans lesquels ils seront à l’abri des prédateurs. Les oiseaux y trouveront des structures solides pour y installer leur nid à différentes hauteurs. Au printemps, ces haies sont animées par les Rossignols, Mésanges et diverses autres Fauvettes des jardins. La diversité d’espèces végétales locales produisant feuilles, fleurs, puis fruits, permet de nourrir un grand nombre d’animaux, petits et grands. Parmi les essences très appréciées, on rencontre le Prunelier, l’Aubépine, l’Eglantier, le Lierre, quelques Sureaux et Fusains d’Europe. A l’issue de ce sentier vous arrivez à la « Patte d’Oie », point de jonction de trois canaux, du nord au sud : le canal de Saint Simon, le canal Saint Georges et le canal des Demiers. Contournez le carrelet en face de vous et poursuivez le chemin afin de longer la levée de Marquet et sa rangée de platanes sur votre gauche, et le canal Saint Simon, situé sur votre droite. Vous pouvez ponctuellement emprunter la levée afin de profiter de la vue sur le Marais de Saint Louis Saint Simon, ou pour contourner une zone du sentier inondée, en fonction de la saison

331 Au Passage 33820 Braud-et-Saint-Louis
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La levée de Marquet et le Marais de la Vergne

La levée de Marquet est la digue qui sépare l’eau saumâtre du marais de Saint Louis Saint Simon au nord, partie du marais appelée le « Montalipan », de l’eau douce du marais de la Vergne au sud, qui se dévoile sur votre droite. Le sentier emprunté, bordé de platanes, est surnommé l’ « allée des Soupirs ». Ces vieux platanes sont menacés par un insecte appelé le Tigre du platane (Corythucha ciliata). Originaire d’Amérique, cette punaise se nourrit de la sève des feuilles qui finissent par tomber prématurément, impactant le cycle de vie des arbres et menaçant fortement ces plantations. Le Marais de la Vergne est un marais boisé mouillé d’environ 800 ha de superficie, constituant une zone tampon pouvant stocker les excès d’eau du bassin versant de la Livenne. Si l’hiver est pluvieux, le marais de la Vergne peut être entièrement inondé et ce, jusqu’au pied de la digue. On dit dans ce cas-là qu’il est « à blanc ». Son nom « vergne » vient du gabaye qui signifie Aulne glutineux (Alnus glutinosa), arbre très répandu ici car adapté à l’inondation. Ce marais a un fort intérêt patrimonial au titre duquel il fait partie du réseau des sites Natura 2000. En plus de son rôle écologique d’ « éponge », il abrite de nombreuses populations d’oiseaux patrimoniaux : une colonie de hérons regroupant Hérons cendrés (Ardea cinerea), pourprés (Ardea purpurea), garde-bœufs (Bubulcus ibis), Bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax), Aigrettes garzettes (Egretta garzetta), et depuis peu, Grandes aigrettes (Ardea alba). De vastes roselières constituent le paradis des passereaux paludicoles comme la Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica), le Bruant des roseaux (Emberiza schoeniclus), ou encore les Rousseroles et Phragmites. Les sentiers humides permettent de constater la circulation de nuit de nombreux animaux à poils : des empreintes de Renards, Blaireaux, Sangliers sont facilement détectables ; celles de la Loutre, pourtant bien présente ici, et du Vison d’Europe, sont bien moins faciles à repérer. En fin d’hiver, la Nivéole de printemps (Leucojum vernum), espèce à bulbe protégée, habille de blanc l’ensemble des berges du canal proche. Ce marais mouillé boisé, de fort intérêt, subit néanmoins de fortes dégradations dues notamment à l’invasion des Ecrevisses de Louisiane ; en effet, elles dégradent le milieu et impactent en particulier les populations d’amphibiens et de libellules. Au bout de cette allée, vous arrivez à la limite du bas marais marquée par le pont de marquet. Le paysage change, vous retrouvez une route goudronnée et remontez vers le lieu-dit Marquet. Vous longez sur la droite un important bâtiment qui appartient au Château Marquet de la Paillerie, et débouchez sur une intersection. Traversez la route et remontez vers la gauche sur le trottoir. Au premier croisement, prenez la route qui part sur la droite et contourne une exploitation agricole faisant l’angle. A la prochaine intersection, tournez à gauche pour rejoindre la route principale, en longeant pieds de vignes et champs d’asperges.

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Culture d'asperges et vignes

Le vignoble de Braud et Saint Louis s’étend majoritairement sur la partie haute de la commune, c'est-à-dire hors d’eau. Il est en appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Les sols, soit sablonneux, soit argilo-calcaires, combinés à une bonne exposition des vignes, permettent de produire des vins blancs et rouges de grande qualité. La viticulture est pratiquée depuis longtemps sur le territoire. Dans les années 1950, tous les agriculteurs s’y adonnaient dans le cadre d’une polyculture, et de nombreuses communes du Blayais axaient une part importante de leurs ressources sur la culture de la vigne. Puis, après l’hiver particulièrement rigoureux de 1956 et la crise du vin blanc en 1964, de nombreux producteurs intensifièrent la culture de l’asperge pour pallier économiquement au retour possible de ces désastres. Le climat doux et humide et les sols sableux se réchauffant rapidement, offrent les conditions optimales à la production d’un légume de qualité, alliant tendreté et douceur sans amertume. Dans le Blayais, la culture de l’asperge est pratiquée depuis le XVe siècle. Une légende raconte que le Marquis de Vauban, qui construisit la Citadelle de Blaye, a apporté ce légume à la cour de Louis XIV. En 1970, plus de la moitié de la production se concentre autour de Braud et Saint Louis, et l’essentiel est vendu sur les marchés locaux. Celui de Braud est le plus important puisqu’y sont écoulés les 2/3 de la production totale et que les asperges représentent 70% de son chiffre d’affaires. Braud et Saint Louis devient alors la « capitale » des asperges du Blayais. La présence de ce légume sur l’écusson de la commune témoigne de l’importance accordée à cette activité. Depuis les années 1970, la filière de l’asperge s’est structurée dans une volonté constante de promouvoir le produit, d’asseoir le lien entre le produit et son terroir et de regrouper les acteurs locaux. Les créations de la Confrérie des asperges du Blayais et de l’association des Producteurs d’Asperges du Blayais en sont les témoins. Symbole d’identification et de valorisation du produit, l’Asperge du Blayais a obtenu en mars 2015 une certification d’IGP (Indication Géographique Protégée). Elle est mise à l’honneur, et dégustée lors d’une grande fête locale, « la Fête de l’Asperge » qui se déroule tous les ans, le dernier week-end du mois d’avril. La route principale rejointe, vous remontez vers le centre-ville sur la droite par la rue Kléber Marsaud, nom d’un ancien maire de Braud et Saint Louis. Au carrefour, prenez la route en face qui vous permet de rejoindre la place du marché.

258 Le Fief de Bouinot Sud 33820 Braud-et-Saint-Louis
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Informations complémentaires

Recommandations

Cet itinéraire de randonnée traverse des zones habitées, ainsi que des sites naturels entretenus et privés ; merci de les respecter. Nous vous conseillons donc de ne pas vous écarter des chemins balisés afin de ne pas pénétrer sur un domaine privé. De plus, nous vous prions de ne pas cueillir de fleurs ni de fruits, de veiller à ne pas jeter de déchets et de ne pas allumer de feu.

Précautions particulières

Ce parcours est en partie constitué de petites routes communales relativement peu fréquentées par les automobilistes ; par contre, il vous amènera à franchir deux routes qui sont, elles, bien plus fréquentées par les véhicules à certaines heures de la journée : la D 136, dite « Voie lourde » et la D 255, dite « Route des marais » ; soyez très vigilants lors de leur traversée.
Par ailleurs, sachez que sont ouvertes, d’une part, la chasse dite sédentaire, de mi-septembre à fin février et, d’autre part, la chasse « à la tonne », de début août à fin janvier. De plus, certaines battues administratives peuvent être organisées ponctuellement afin de gérer les populations de grands gibiers. Ceci-étant, ces chasses sont pratiquées sur les terrains privés du marais, et n’ont donc pas lieu d’entraver votre cheminement.
En hiver et au début printemps, une petite partie du sentier cheminant dans le marais mouillé de la Vergne peut être inondée naturellement. Il est alors possible d’emprunter le haut de digue longeant ce sentier sur une centaine de mètres ; ce détour vous fera serpenter lentement dans une végétation dense et nécessite donc d’être précautionneux et bien chaussé.

Auteur de la donnée

2 les Nouvelles Possessions 33820 BRAUD ET SAINT LOUIS France

Notes et avis

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Prudence !
Nous n'avons pas d'information sur la difficulté de ce circuit. Il se pourrait que vous ayez quelques surprises en chemin. Avant de partir, n'hésitez pas à vous informer un peu plus et à prendre toutes les précautions nécessaires. Bonne balade ! 🌳🥾