Ce trompe-l’oeil, intégré aux façades avoisinantes (notez les balcons de fer forgé, rigoureusement identiques, "en vrai et en peinture"...), est dédié au sculpteur biterrois, figuré ici en compagnie de son ami, également sculpteur, Etienne Dalou.
Injalbert, né à Béziers en 1845, est fils de tailleur de pierres. A 16 ans, il est tâcheron chez un ornemaniste, Paul Théodore, qui l'initie au dessin. Il finance ses études aux Beaux-Arts, avec une bourse "Ville de Béziers" notamment. Jamais il ne l'oubliera. A 29 ans, il remporte le Grand Prix de Rome. Revenu à Paris, les commandes affluent : statues pour l'Hôtel de ville de Paris, le pont de Bir Hakeim, "La Fontaine du Titan" (Plateau des Poètes, à Béziers... 15 ans de travail). En 1907, Injalbert côtoie Rodin, expose à Munich, Rio de Janeiro, en Italie. Il partage son temps entre son atelier parisien et la Villa Antonine à Béziers, où il invite Camille Saint-Saëns, Laloux, Joffre. Injalbert meurt en 1933. La Villa Antonine est léguée à la ville en 1935.